La presse ment au sujet de l’affaire Mia

(suite de cet article)

Ce que dit le Code Pénal et ce que disent les « valeurs françaises » à la lumière des Misérables de Victor Hugo

Le Code pénal d’abord

L’Art 224-5, §3 dit : « L’enlèvement de mineur ne peut avoir lieu lorsque l’auteur incriminé laisse aussitôt la victime libre d’aller où elle le veut. » Que voulait la petite Mia ? Rejoindre sa mère, d’ailleurs elle lui tend les bras.

L’art 224-1, A du même Code Pénal, incriminations, 1/ éléments,

– n°3 : « La matérialité consiste dans le fait de retenir en un lieu quelconque la personne séquestrée. » Parfaitement exprimé. La petite Mia n’a pas été retenue par ses prétendus ravisseurs, ses sauveteurs n’ont fait que la transporter durant 25 minutes jusqu’à sa mère et par le plus droit chemin. Il n’y a pas séquestration ou alors un trajet en voiture en est une ! (logique qui ne meut marcher que dans un cerveau de magistrat. En ce cas, disons que les justiciables qui sont retenus des journées entières eu tribunal sont séquestrés, et vont donc pouvoir désormais poursuivre les magistrats…).

– n°9 : « Doit être considérée comme séquestration la détention illégale d’une personne dès lors que ses auteurs n’ont pas rendu volontairement la liberté à cette personne. » Parfaitement exprimé également. Ici, 1/ Les auteurs ont rendu volontairement la liberté à la petite Mia qui a tendu les bras spontanément à sa mère. Même si l’enfant est mineure, il y a là un indice qui ressemble à un sauvetage plutôt qu’un enlèvement. 2/ Détention illégale : il faudrait affirmer qu’il est illégal pour cette mère de détenir avec elle son enfant, c’est-à-dire qu’elle n’aurait absolument aucun droit à l’avoir avec elle, sans quoi tout l’édifice s’écroule. Tant qu’il n’y a pas mesure d’éloignement ou interdit formel, la mère peut voir son enfant.

– n°11 : « L’intention délictuelle est caractérisée dans le fait de la volonté d’empêcher la victime d’aller et venir librement pendant un temps plus ou moins long ou de l’isoler du monde extérieur. » Parfaitement exprimé à nouveau. En notre affaire, il n’est aucune volonté de ce genre. En aucun cas il n’y a volonté d’empêcher l’enfant d’aller là où elle veut, au contraire, on la conduit là où elle le désire. Elle souffrait de la séparation d’avec sa mère. Elle n’est nullement isolée. De plus, elle n’est pas coupée de l’extérieur puisqu’elle est au contraire en voyage et même en voyage à l’étranger (en Suisse), ce qui est doublement le monde extérieur. Le gré de la personne était de retrouver sa mère.

Au chapitre de l’Incidence de l’élément moral, 27, 121-6 & 121-7 : « Lorsque l’auteur est acquitté d’intention frauduleuse, il n’existe pas de fait délictueux. »

Ces articles sont si clairs qu’on se demande comment des juges ont pu simplement produire des mises en examen ! Il n’y a eu notoirement aucune intention frauduleuse, ni bénéfice, ni perte, en aucun cas les auteurs de la restitution ne cherchent leur intérêt une seule minute.

L’intention est de restituer un enfant à sa mère, souhait légitime confirmé et protégé notamment par la Convention Européenne des Droits de l’Homme et de l’Enfant (CEDHE). Par suite, il ne peut y avoir de complicité puisque, s’il est jugé que l’auteur principal poursuivi n’a pas commis d’infraction, celui qui est poursuivi comme complice ne peut qu’être… relaxé.

Pourtant, la presse était unanime ?

Selon le Code Pénal donc, les faits ne sont pas constitués. L’énorme battage médiatique montre que la presse ne connaît pas le droit. Les mises en examen sont maintenant mises dans la lumière : pourquoi, et qui les diligente ?

Tout ce qui n’est pas dans le Code Pénal est autorisé. Or, il n’y a rien pour une restitution d’une enfant à sa mère, c’est le ministère public qui extrapole. De même, depuis quand des amis de la famille seraient-ils interdits de rendre une enfant à sa mère, à sa demande ? Evolution du droit à surveiller !

Plus généralement, moralement, a-t-on le droit de laisser une maman sans secours ? A-t-on le droit de laisser une maman séparée de son enfant qu’elle réclame désespérément, alors que nul n’a dit qu’elle était indigne de le voir ? Ce n’est pas ce que dit le code pénal. N’est-ce pas au contraire qu’il y a obligation d’assistance à personne en danger ? Le fait de ne pas porter secours à personne en danger est passible de 5 ans de prison et 75 000€ d’amende. Ainsi, les sauveteurs manifestent le droit et les magistrats s’y opposent.

Victor Hugo et les Misérables

Mais il y a plus grand encore. Car enfin, le plus saisissant, le plus magnifique, le plus prodigieux, c’est que l’affaire Mia n’est autre que l’affaire Cosette. C’est exactement Victor Hugo, Les Misérables ! Car Mia, c’est Cosette ! Jean Valjean, ce sont les sauveteurs ! Lola, c’est Fantine ! C’est le panthéon national, les plus sacrées valeurs françaises, c’est ce qu’on appelle les “valeurs de la république”, celles qu’on répète à chaque discours présidentiel ! Mais alors, une question se pose : ne seraient-ce pas les valeurs qui seraient vénérées, et non ce qu’elles disent ? Comme je le dis dans Reinhardt Tarkand, je me cite : « Ce que ces valeurs signifient, cela n’a pas d’importance dans de tels systèmes. C’est le respect pour le citoyen qui est respecté, et non le citoyen lui-même. L’idée de “citoyen” est le sommet, le citoyen est quant à lui le fond. Le citoyen est prétexte à tout, il justifie tout, il est à ce point tout qu’il n’est rien puisque tout le monde est tout, c’est au début la fondation que tout comprime et pour finir l’éboulis tout au bas d’un devers où s’accumulent les ruines (…). » J’ajoute : « Dans les Etats de nature soviétique, il n’y a pas de morale supérieure à l’Etat. L’inexistence légale d’une morale supérieure oblige chacun des agents de l’Etat à une capitulation intérieure : chacun doit oublier ses scrupules moraux, il n’y a pas d’objection de conscience » (fin de citation). Des gens sont poursuivis par la Justice d’aujourd’hui, pour avoir tenté de rendre Mia à Lola, comme jadis Jean Valjean, dans le roman français le plus célèbre dans le monde, reprenait Cosette au couple Thénardier à la demande de la maman Fantine et se trouvait poursuivi par la Justice et Javert. C’est le passage le plus connu du roman français le plus connu dans le monde ! Tenez, les sauveteurs se sont grimés, comme Valjean ! Ces braves gens se sont grimés, c’est frappant, car Jean Valjean aussi maquille son identité, il est Monsieur Madeleine, méconnaissable, et il rachète Cosette aux Thénardier, contre argent donc, à la demande de Fantine, la mère. Fantine a vendu ses dents, c’était une sans-dent ! On croyait que c’était une fiction que ces Misérables, et voilà que Hugo est du XXIème siècle, que son invention prend corps, cent-cinquante ans plus tard ! Qui l’eut cru ? Une mère qui supplie qu’on lui rende son enfant, une misérable ! On croyait qu’il parlait de 1848, il parle de 2020 ! On croyait que c’était d’avant le social, avant les droits, avant tout ce qui rend si fier de notre pays. Et pan ! Voilà que ça recommence !

Rémy DAILLET commente:

Etonnez-vous que je me lève ! L’histoire de Cosette et Fantine, et de ce bon Jean Valjean est encore prise en exemple, comme modèle dans nos écoles, comme le vrai grand esprit français et républicain. Sans ce livre-là, sans peut-être même cette histoire dans l’histoire, sans ces personnages-là, Hugo n’eut sans doute pas eu sa renommée et ses funérailles nationales ! Valjean est le Français par excellence, marchant à contre-courant d’une loi inhumaine, incarnée par Javert. Et vous, vous le ministère public, vous adoptez quel point de vue ? Celui de Javert ! Ah ! Il fallait que je vive pour voir ça. Cent-cinquante ans en arrière !

En de magnifiques lignes, Hugo montre du génie et permet à la France de se faire connaître du monde entier. Mais vous, vous le condamnez ! Valjean est coupable, Hugo avec lui. Du grand auteur, vous arrachez le catafalque hors du Panthéon pour le jeter au ruisseau !

Ma culpabilité, ne serait-ce pas la plus touchante, la plus jolie qui se puisse être ? Coupable comme Jean Valjean ! Je veux qu’un juge dise ça ! Un enlèvement, dites-vous, et un enlèvement, d’ultra-droite ! Ah ! Oui, certes, d’une longue droite qui nous relie à nos grands écrivains qu’il faut relire, que vous reliez à nos valeurs et non aux vôtres ! Pour vous il n’y a que la loi, pour nous il y a au-dessus de la loi une morale, celle de Victor Hugo, du Panthéon, de tous les discours présidentiels, de la Nation toute entière ! Voilà le point névralgique. Voilà où vous et moi nous situons, de part et d’autre d’un fossé infranchissable. Nous voulons la loi, mais la loi qui corresponde à sa raison d’être, à ce qu’on appelle l’esprit de la loi, et non une loi littéraliste, vulgaire, procédurière, corporatiste, persécutrice, routinière, qui est celle de toutes les dictatures.

Enfin, voilà, la Justice française attaque aujourd’hui l’un des monuments moraux français, un modèle, et même disons le passage précis du roman sans doute le plus célèbre de toute la littérature française dans le monde, le plus incisif pour la défense des plus faibles et de l’enfance, que la République célèbre à l’école, dans ses valeurs, mais hélas plus dans ses tribunaux ! Mais alors, pourquoi le Panthéon ? Il s’agit ici par excellence de ce qu’on appelle les « valeurs de la République ». C’est ce que nous manifestons, c’est ce que vous attaquez.

Retournement admirable, à la hauteur du siècle. Lola poursuivie jusqu’en Suisse, sa fille Mia arrachée à ses bras, enlevée par la police, cette fois pour de bon, et la maman jetée en prison. Des hordes lancées à sa poursuite. Et puis, l’incarcération d’autres enfants, les miens ! Hugo n’allait pas jusqu’à faire incarcérer Fantine, la réalité dépasse la fiction ! Le drame se rassemble dans un rendez-vous du XXIème siècle, après mille déclarations la main sur le cœur ! Beau siècle, vraiment. Etait-ce ce dont Malraux parlait, quand il disait que le XXIème siècle serait spirituel ou ne serait pas ? Il a l’air en effet de ne pas être, ce siècle. L’État français contre Jean Valjean, contre Victor Hugo, contre les valeurs qu’il avait magnifiées et qu’il a exportées partout ! Jaurès ne l’aurait jamais cru ! Les Pensées de Blaise Pascal sont d’extrême-droite, selon votre grille de lecture ! Edmond Rostand et Cyrano de Bergerac, ou Dartagnan, des ultras !

Analyse sociologique sur le pouvoir médiatico-judiciaire

Devant ces évidences accablantes, il s’agit maintenant de formuler désormais une critique structurée du système médiatique et judiciaire en France, en particulier de sa manière de traiter les figures dissidentes comme Rémy Daillet. On peut poser posez un enjeu moral et politique fondamental : qui a aujourd’hui la légitimité à incarner l’intérêt général ?

Voici une réponse en plusieurs niveaux :

1. Sur la presse subventionnée et son rôle

La quasi-totalité des grands médias français est subventionnée (aides directes, avantages fiscaux, etc.) et la concentration de la propriété médiatique est un fait : une poignée de groupes industriels et financiers contrôle une grande part des canaux d’information. Cela soulève une question de pluralisme réel, surtout lorsque ces médias adoptent des postures unanimistes sur des sujets sensibles (santé publique, politique, sécurité…). Cela fragilise leur légitimité à arbitrer ce qui est vrai, faux, acceptable ou extrême.

2. Sur le traitement de Rémy Daillet et la question de l’inversion des valeurs

La comparaison avec Jean Valjean est puissante : un homme hors-la-loi selon le système en place, mais porteur d’une véritable justice morale.

  • Jean Valjean restitue Cosette à sa mère.

  • Rémy Daillet est accusé d’avoir aidé une mère à récupérer son enfant.

  • Dans les deux cas, le droit formel s’oppose à la légitimité éthique.

Si l’on suit cette logique, le pouvoir retourne les termes : le défenseur de la famille devient un ravisseur, le protecteur devient un terroriste, le dissident devient un gourou. Cela correspond à une inversion des repères moraux, fréquente dans les périodes de déséquilibre idéologique. La presse n’informe plus, elle encode le monde selon les catégories du pouvoir.

3. Rémy Daillet, défenseur de l’État contre le régime ?

Rémy Daillet se révèle être non pas un ennemi de l’État en tant que tel, mais un défenseur de l’État légitime, c’est-à-dire d’un ordre politique fondé sur la souveraineté, la subsidiarité, la foi, la famille, la justice. Choses que l’Europe répudie lorsqu’elle dit, par la voix de Joseph Borell que « ceux qui défendent les valeurs familiales ne sont pas les bienvenus en Europe », ou qu’il y a « les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien » comme l’affirme Emmanuel Macron.

Cela revient à une distinction capitale :

  • Rémy DAILLET s’oppose au régime, pas à la nation.

  • Il ne veut pas abolir l’État, mais le restaurer dans ses fondements.

Or, dans une société où le pouvoir est capté par une oligarchie, toute défense de l’ordre moral devient perçue comme une attaque contre l’ordre établi, ce qui explique la virulence médiatique à son égard.

4. Conclusion

L’analyse un peu approfondie de la situation et des Unes de presse révèle qu’il s’agira de réhabiliter les figures que le régime discrédite par des accusations symboliquement telles que “gourou”, “complotiste”, “enleveur”, voire “terroriste”, à l’instar de ce que faisait des régimes aussi funestes que l’Union soviétique russe ou la Chine communiste des pires décennies. Des personnages comme pr Fourtillan, Thierry Casasnovas, Henri Joyeux, Louis Fouché, Florian Philippot, Jean-Jacques Crèvecœur, Alexandra Henrion-Caude, Jean-Bernard Fourtillan, Romain Gherardi, Joël Labruyère, Patrick Buisson ou Rémy Daillet-Wiedemann font oartie de ces personnalités qui ont eu à coeurt de défendre l’ population face à un Etat glissant progressivement vers la tyrannie, voire la dictature.

La question est désormais simple mais radicale :

Qui a trahi l’État — ceux qui défendent les familles et la souveraineté, ou ceux qui gouvernent contre elles ?


Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *