Réponse aux propos (faciles) de Soral (vidéo 26 déc 2020)

Description de la vidéo

Réponse magistrale, et point par point, à Alain Soral, qui s’est lancé dans une attaque contre Rémy D. WIEDEMANN, en 2020, avec des contradictions… rédhibitoires. A noter que Soral initie cette attaque sans que RDW ait rien dit contre lui jusque là. Cela dit parce que par la suite, Soral ferait mine de s’étonner de la présente réponse, en prétendant que c’est Daillet qui l’attaquait en premier. Malgré la réponse ci-dessus, parfaitement honnête, et sans en tenir compte, quatre mois plus tard, Soral recommencerait ses attaques avec l’aide de Xavier Poussard (voir vidéo suivante), à laquelle à nouveau RDW répondrait. A noter que ni Soral ni Poussard ne reviendrait, ni sur les réponses fournies, ni sur le fait que RDW ne pouvait être un agent de l’Etat, puisqu’il a fait de la prison pendant un mois avec ses enfants puis pendant deux ans en isolement complet (record dans la dissidence). Puisqu’ainsi leurs accusations tombaient à l’eau, ils devaient en principe faire marche arrière et s’excuser. Ils n’ont rien formulé de ce genre à ce jour. La question est donc: qui est vraiment Soral qui est vraiment Poussard ? La balle est dans leur camp.

Transcription de la vidéo :

Alain Soral parle de moi, en mal. Alors lui, qui aime donner des leçons, notamment en politique, lui qui aime à dire que l’un est naïf ou d’autres des imbéciles, et bien, je vais lui donner, moi, en ce temps béni de la nativité, en ce Noël 2020 qui semble être l’un des derniers que nous ayons à vivre, quoique sans aucun doute nous ayons encore un immense avenir devant nous, quelque aimable leçon de tempérance, de prudence et d’espérance. Écoutons d’abord ce qu’il dit :

« En réponse à une question sur Rémy Daillet-Wiedemann, un homme de foi catholique et de valeurs traditionnelles, qui semble sincère dans sa critique du système et qui a fédéré beaucoup de monde, notamment les Gilets Jaunes, Soral répond avec condescendance. Il explique que lorsqu’on prépare un coup d’État, on ne publie pas de vidéos sur YouTube, car cela ne mène qu’à se faire repérer par la police. Il qualifie Daillet de naïf et de mythomane, expliquant que la police laisse ces vidéos en ligne pour identifier et surveiller les personnes qui soutiennent ce genre de discours. Selon Soral, la révolution ne se fera pas par des vidéos sur YouTube, mais par des actions concrètes et organisées, comme l’ont démontré les véritables résistants. Il conclut que Daillet, en croyant lutter contre le système, travaille en réalité pour la police d’État, et invite son auditoire à se réveiller et à comprendre que le monde réel n’est pas YouTube. Il est essentiel de faire des recherches sur les personnes que l’on critique. J’ai moi-même enquêté sur cet homme, découvrant qu’il est un ancien élu du MoDem et qu’il aurait même des liens familiaux avec Edwy Plenel. Je ne sombre pas dans le complotisme en l’accusant d’être un agent, mais je pense qu’il est un doux rêveur, voire un doux dingue, ce qui peut le rendre dangereux. Ce genre de personne, comme Fiorile avant lui, a déjà entraîné d’autres dans des situations graves, et il est important de rappeler que la politique est une affaire sérieuse et dangereuse, qui ne se joue pas à travers des vidéos YouTube. En posant une telle question, on montre qu’on ne comprend pas les enjeux réels de la politique. Il est crucial de distinguer le sérieux du frivole, le spectacle de la réalité. Certains, comme Vincent Lapierre ou Salim Laïbi, sont tolérés, tandis que d’autres, comme moi ou Rissen, subissent des persécutions. Ces critères permettent de juger de l’authenticité de l’action politique. J’espère avoir été assez clair pour éclairer d’autres personnes, car il est dangereux de se laisser séduire par des illusions. »

Inspiré par l’esprit de Noël, je souhaite offrir à Alain Soral une leçon d’espérance, de prudence et de tempérance, des vertus qui lui manquent bien souvent. Il me qualifie de mythomane, mais si je réussissais, il serait bien embarrassé et devrait admettre qu’il avait tort. Se taire à l’avance éviterait de dire des bêtises. Vous reconnaissez au moins que je ne suis pas un agent du système, ce qui est un bon point. Concernant Fiorile, bien qu’il ait été imprudent, je préfère ne pas critiquer un camarade, même s’il ne s’est pas gêné pour me critiquer. Je pense qu’il n’est pas temps de nous diviser ou de nous quereller. Notre priorité doit être de sauver la nation et de collaborer pour atteindre ce but et savoir taire notre orgueil, nous y reviendrons.

Vous avancez une première énormité en affirmant qu’on ne déclare pas ses intentions sur YouTube, mais c’est pourtant ce que vous faites, cher Alain Soral, depuis des années. Votre principale activité se déroule sur YouTube, bien que vous ayez d’autres activités, notamment sur votre site E&R, appuyé par vos principaux collaborateurs. Dire que l’on ne peut pas faire un coup d’État via YouTube est fallacieux, car en matière de coup d’État, il n’existe pas de règles. J’ai déjà répondu à cette critique, notamment à Monsieur Ploncard d’Assac, et il serait bon que vous preniez connaissance de ma réponse. Vos arguments ne sont pas nouveaux et manquent d’originalité, et il est clair que vous ne comprenez pas le sujet du coup d’État. Cette question me passionne depuis des décennies et j’y travaille particulièrement depuis cinq ans. Vous, par contre, semblez découvrir ce domaine sans l’avoir étudié sérieusement. Vous mentionnez la lecture de Malaparte, mais cela est insuffisant. Si vous n’avez lu que cela, vous ne comprenez rien aux coups d’État. Si vous n’avez pas réfléchi sérieusement à cette question, c’est probablement parce que vous ne cherchez pas véritablement à renverser ce gouvernement, mais plutôt à maintenir une position de dissidence sans vouloir entrer dans une véritable résistance. Vous parlez de mythomanie, mais moi, j’ai pris les armes. L’avez-vous fait ? Vous êtes-vous battu avec les armes à la main pour la liberté ? Vous parlez d’intelligence politique et affirmez que la police fait ses listes. Si un site est surveillé par la police, c’est bien le vôtre. Je suis bien informé sur ce point, car j’ai une organisation dont les ramifications atteignent même le renseignement français. Je peux donc vous assurer que c’est sur votre site que la police fait ses récoltes.

Vous affirmez que les gens qui m’écoutent devraient être inquiets parce qu’ils sont sur des listes. Pourtant, ce n’est pas le cas. Être fiché par un gouvernement, ou une dictature en l’occurrence, ne doit pas nous empêcher d’agir. C’est un vieil argument, mais il ne tient pas la route. Ce n’est pas parce qu’on est fiché ou surveillé par la police qu’il faut renoncer à agir. Lorsque Jeanne d’Arc a commencé ses démarches, les Anglais ont vite été renseignés, mais cela ne l’a pas arrêtée. De même, dire que les gens qui s’approchent de moi sont fichés par la police n’est pas un argument recevable. Sinon, pourquoi éditer et recevoir tant de personnes sur votre propre site, qui est peut-être le plus surveillé et fiché de France ?

Si vous n’avez pas intégré que tout individu travaillant contre le gouvernement ou contre le vaccin ou contre les plans mondialistes est fiché, alors vous avez manqué ce qui s’est passé ces dix dernières années. Tous ceux qui pensent un peu sont fichés, et vous le savez parfaitement. Tous ceux qui viennent vous voir sont fichés, et alors ? Qu’est-ce que cela change ? Cela ne doit pas nous empêcher d’agir. Faut-il simplement être un peu plus prudent que si l’on restait chez soi sans rien faire ? Rester inactif est dangereux aussi, les accidents cardiaques sont plus fréquents chez ceux qui ne bougent pas. Vous-même, vous êtes fiché, et on vous l’a dit depuis des années. Est-ce que cela vous a empêché de parler ? Pas du tout. Les résistants de 1942-1943 savaient qu’ils risquaient non seulement d’être fichés, mais aussi d’être fusillés. Est-ce que cela les a arrêtés ?

Alors, quel est le vrai problème ici ? Est-ce un problème de peur ? Je vous pose la question en toute simplicité. La police ne va pas mettre en prison 30 000 personnes pour avoir visionné des vidéos sur YouTube. C’est une idée répandue parmi certains conspirationnistes, mais elle est loin d’être brillante. Et même si ces milliers de personnes s’engageaient dans une rébellion, je ne vois pas ce que la police pourrait faire, à part dresser des listes. Sachez que ce n’est pas seulement un problème de fichage, mais de destruction programmée de l’humanité, notamment par la vaccination. Si vous pensez que le fichage est le principal problème, alors vous n’avez pas complètement saisi la gravité de la situation. En réalité, le danger mortel qui plane sur l’humanité dépasse de loin la simple surveillance policière : il s’agit d’une menace de mort imminente.

Quand on sait cela, quand on sait que la menace est aussi grave, on prend le risque de défier le pouvoir en place et on essaie de surmonter ses peurs, car l’argument du fichage est léger, voire naïf et stupide, pour vous retourner ce compliment. Vous dites que je dois être en contact avec les corps constitués, tout en me traitant de mythomane. Il faut choisir : soit je suis un mythomane, soit je suis en contact avec les corps constitués. Vous avez également dit que la police agirait à mon insu. Alors, soit c’est à mon insu, soit je suis en contact avec les corps constitués et je les aide à dresser des listes. Il faut être cohérent dans votre analyse.

Je regrette que vous n’ayez pas pris le temps de consulter mes réponses aux questions qui m’ont été posées, car vous auriez évité de dire ces choses. Nous aurions pu avancer dans la discussion, et vous m’auriez peut-être demandé ce qu’est pour moi un coup d’État. Vous auriez appris que, selon moi, il n’y a pas de règles ou de manuel en la matière.

Il n’existe aucun ouvrage qui explique précisément comment doit se dérouler un coup d’État. Tous les coups d’État dans l’histoire ont été des innovations par rapport à leurs prédécesseurs. Vous comprendrez qu’il n’y a pas de règles fixes en matière de guerre ou de combat. Tout est possible, et la tactique n’est pas un art figé. Si les règles de la tactique étaient définies à l’avance, cela irait à l’encontre même de son principe, qui est de surprendre l’adversaire.

Vous découvrirez peut-être que l’on peut surprendre un adversaire en lui annonçant ses intentions. Si vous n’êtes pas encore assez informé sur le sujet, je vous invite à relire l’histoire du débarquement. Vous verrez que parmi les informations transmises aux Allemands, beaucoup étaient parfaitement exactes. Il est donc tout à fait possible d’annoncer un coup d’État à l’avance, même sur YouTube. Allez-vous former une sorte de ligue de vertu du coup d’État, prétendant qu’il ne faut pas faire les choses ainsi parce que ce n’est pas convenable ?

J’ai déjà répondu à Ploncard d’Assac, qui vous ressemble un peu par sa culture principalement livresque. Lorsque Alexandre le Grand a attaqué directement Darius lors de la bataille de Gaugamèles, il a fait quelque chose qui ne figurait dans aucun manuel, enfreignant toutes les règles de bienséance de la guerre en usage. Pour reprendre une dialectique que vous affectionnez, je dirais que ceux qui croient qu’un coup d’État doit se conformer à des idées préconçues, sans avoir la moindre expérience en la matière, font preuve d’une grande fatuité intellectuelle.

Vous pensez que je vais suivre des schémas prédéfinis. Mais de quoi croyez-vous que l’assiégé ai peur ? Justement de quelque chose qu’il n’a pas prévu. Or, il a déjà anticipé tout ce que vous dites : qu’un coup d’État ne s’annonce pas, qu’il se fait dans le secret avec des militaires, et surtout sans le peuple, sans aucune légitimité populaire. Si vous aviez demandé à quelqu’un comme Malaparte comment on fait un coup d’État, il vous aurait ri au nez. Il vous aurait dit que ceux qui réussissent sont ceux qui surprennent, qui font exactement ce qu’on n’attendait pas d’eux.

Le conservatisme est la voie la plus sûre vers l’échec. Dans des périodes comme la nôtre, il est crucial de se réinventer constamment. Je comprends que cela dérange vos habitudes, que cela dérange un certain conformisme. En étant installés dans cette dissidence que je vous reproche, vous avez pris cette habitude de croire que vous avez raison sans jamais remettre en question vos idées, sans réfléchir sérieusement à la question du coup d’État. Sur ce sujet, Alain Soral, je pourrais vous en apprendre beaucoup. Je l’ai étudié, je sais comment le faire et comment il va se faire, ce coup d’État, ce que vous ne savez pas.

Ainsi, lorsque j’aurai réussi, vous viendrez me dire que vous êtes content et que vous vous êtes trompé. Mais c’est une situation que je préfère éviter, par prudence et par tempérance. Il faut réfléchir avant de qualifier quelqu’un de “mythomane”. Si vous m’aviez dit cela en 1830, vous auriez eu une épée à travers le corps mon cher ami. En parlant de la sorte, vous vous abaissez et vous vous alignez sur ce que vous critiquez continuellement : l’absence d’honneur, l’absence de respect pour autrui, l’absence de considération et d’esprit chevaleresque.

Il y a 700 ans, le simple fait de demander le nom de quelqu’un pouvait vous engager dans un duel. Je crois que nous ne vivons pas tout à fait dans le même monde. Vous, vous êtes bien ancré dans le monde d’aujourd’hui, qui a chuté si bas, tandis que moi, je m’efforce de maintenir un certain respect, un peu de cette civilisation qui repose sur l’honneur.

Soyez assez aimable pour faire preuve d’un peu de respect, de tempérance, et pour éviter les simplismes intellectuels. Je vous rappelle qu’alors que vous étiez encore chez les bolcheviques, moi, je me battais déjà pour la renaissance de la France

Je tiens à vous dire que vous débarquez, comme je le dis dans l’une de mes pièces, à l’image de ceux qui bousculent dans les bus : ce sont toujours les derniers arrivés qui montent avec le plus d’empressement. On voit cela aussi dans les religions : les derniers convertis sont souvent ceux qui veulent convaincre la planète entière, ceux qui ont le plus de zèle. Très bien, mais il faut aussi leur apprendre un peu de tempérance. C’est ce dont je vous parle : apprenez à converser avec les autres.

Je sais que ce troisième point va sans doute vous être un peu douloureux : cet orgueil qui va rendre insupportable ce que je vous dis. Vous ne le supporterez pas, vous allez être en colère, et très certainement, vous m’en voudrez. Et le fait de m’en vouloir vous accusera de vous montrer beaucoup trop personnel dans une affaire qui concerne la Nation toute entière. Là où vous devriez encaisser sans un mot, là où moi, j’encaisse tous les jours, je ne prends jamais pour moi-même les critiques qui me sont faites. Je ne me mets en colère que lorsqu’il s’agit du salut de la nation et du salut des âmes. À ce moment précis, nous devons faire taire notre orgueil et dire : « Peut-être, Monsieur, que vous avez raison. »

Voyez-vous, l’orgueil est l’une des pires choses chez les Français. C’est cet orgueil là qui empêche la réunion de tous. C’est cet orgueil qui fait que tant de gens à droite tiennent à défendre leur propre chapelle et refusent de se joindre aux autres. C’est cet orgueil qui a poussé Monsieur Fioril à faire de son côté sa petite annonce d’un coup d’État, annoncé deux ou trois fois. Comme vous le dites, il pensait, avec une simple feuille volante, pouvoir renverser un État. C’était une irresponsabilité et un manque de sérieux dans cette affaire. Vous dites par ailleurs qu’on me laisse faire parce que je ne suis pas dangereux, mais qu’en savez-vous ? Qu’est-ce que vous en savez ? Vous n’avez pas cherché à savoir combien d’hommes me soutiennent. Moi, j’en ai plusieurs dizaines de milliers aujourd’hui, dont un certain nombre dans l’armée et les services. Qu’avez-vous, vous, pour dire que je ne suis pas dangereux ? Et qu’est-ce que c’est qu’être dangereux d’ailleurs ? S’il s’agit de renverser le gouvernement, je pense, oui, que je suis pour ce pouvoir une véritable menace. Je pense d’ailleurs représenter la seule véritable menace conséquente depuis le putsch des généraux. Je ne dis pas cela par orgueil, je dis que c’est un fait.

Et pour cause, cette question n’a intéressé personne. Tout le monde a fait comme vous : tout le monde s’est intéressé à discuter, à commenter, à faire le constat de tout ce qui ne va pas dans ce monde. Personne ne s’est dit : « Moi, j’ai décidé de mettre un terme à cette folie qui va engloutir toute la civilisation. » Vous commentez ce qui se passe, moi, j’ai décidé d’agir. Vous estimez que c’est impossible, que l’on ne peut pas y croire. Vous êtes incrédule. La majorité des Russes, après l’incident que vous avez mentionné, ne croyait pas non plus que les choses pourraient changer. La majorité des Tunisiens, avant la chute de Bourguiba, ne pensaient pas que les choses pourraient changer. La majorité des gens qui vivaient sous l’occupation ne pensaient pas que les Allemands seraient vaincus. La plupart des gens ne pensaient pas non plus que De Gaulle réussirait son coup d’État en 1958. Et oh combien les Français se refusaient à croire qu’ils seraient délivrés des Anglais au temps de la petite bergère de Domrémy. Ah oui, c’est sûr, ça ne se fait pas, ça ne se fait pas comme ça.

Quiconque y croit est un hurluberlu. Quiconque y croit est un agent du système. Quiconque y croit est un illuminé. Quiconque y croit est là pour vous amener des ennuis. Quiconque y croit est un imposteur, un mythomane. Comme on se paie de mots ! Comme tout cela est facile ! Et comme il me serait facile à moi aussi de vous juger, vous, qui êtes commentateur, juge, opposant au système, et qui, ayant vécu ce que vous avez vécu, pensent que votre aventure est en soi un comble, et que, ayant véritablement vécu des difficultés avec la police française en l’occurrence, vous croyez que les choses ne peuvent pas aller autrement que ce que vous en ressentez. Votre conviction sur le sujet est l’alpha et l’oméga de la question. Il n’y a rien d’autre à en dire.

Et la preuve en est que, au lieu d’examiner précisément le plan que j’avais proposé, on n’a même pas pris la peine de le faire. C’est le principe même que j’amène qui est remis en cause. C’est une facilité intellectuelle qui consiste à considérer les choses telles qu’on les a vécues, et pas autrement.

C’est l’incapacité à voir comment les choses pourraient se passer avec une vision totalement différente, sous d’autres postulats. C’est amusant parce qu’Alain Soral, qui est un critique de la doxa, se trouve lui-même enfermé dans une doxa. Il établit et définit ce que doit être une opposition au système, et se laisse entraîner à juger d’une attitude qu’il n’a pas étudiée, celle du renversement. Tout simplement, le renversement de la table. Il est très fort pour discuter autour de la table, mais il n’imagine pas qu’on puisse renverser la table. Moi, je le fais et je le propose. Parce qu’en réalité, c’est la Révolution que je veux renverser. Vous savez, la Révolution a été le premier moment de l’histoire où l’on a détruit le trône au lieu de l’assainir. Jusqu’ici, tous les tyrans, tous les nouveaux chefs, tous les nouveaux rois, tous les nouveaux envahisseurs prenaient le trône. Mais la Révolution a détruit le trône, elle l’a renversé, et elle en a installé un autre. Eh bien, c’est celui-là que je renverse. Je ne glose pas, je ne discute pas, je ne perds pas mon temps en discutailles. Je dis qu’il faut renverser ce trône de la Révolution, ce trône luciférien. Voilà, je vais droit au but, sans détour, je tranche le nœud gordien. Je ne discute pas du sujet, ça ne m’intéresse pas de discuter de ça. Et c’est imprévu. Non seulement c’est imprévu, mais à ce moment-là, cela rend vaine la discussion autour de la table. Et donc, par conséquent, cela peut effectivement déranger.

Pendant ce temps, vous constatez bien que le monde continue à s’écrouler. Vous êtes plus disert sur le camarade de combat que dans la critique du système. Je ne parle pas forcément de vous, en l’occurrence, puisque vous passez un certain temps à critiquer le système, mais voyez-vous, ce n’est pas encore suffisant. C’est bien, c’est préparatoire à autre chose. En effet, vous avez dit vous-même que vous ne voudriez pas être d’une action politique ou d’une action physique. Très bien, mais ne disqualifiez pas les autres. D’ailleurs, avouez-le, vous seriez ravi qu’on réussisse. Par conséquent, si vous pouvez mettre de côté un peu votre orgueil, aidez-y ! Ne dites pas “je ne servirai pas”, c’est une auto condamnation. C’est un manque d’espérance. Vous ne croyez pas en réalité qu’on puisse changer les choses. Et en fait, quand on écoute votre discours, qui est, je le répète, souvent juste, il y a ce manque colossal, cette absence énorme d’espoir, de véritable espoir. Et pas seulement d’espoir, mais aussi de moyens donnés pour que cet espoir ait des raisons d’être. Absence d’espérance donc, qui vient de blessures lointaines et d’une habitude. Une habitude de voir tant de mal, tant de gens vous heurter, vous attaquer. Par conséquent, vous désespérez d’un monde meilleur, vous désespérez des gens bien. Vous n’en voyez pas assez autour de vous, peut-être même que vous les chassez par votre manque d’aménité. Et n’ayant pas la foi, vous ne voyez que du mal. Finalement, c’est la nature même du monde, c’est d’abord du mal. Et vous en faites toute une étude.

Parfois, assez adroite d’ailleurs, comme beaucoup, beaucoup ! Vous ne croyez pas que les choses pourraient s’arranger de cette manière, vous ne le pensez pas. Vous dites qu’il y aurait une résistance authentique à faire ce que vous faites. Mais en quoi ceci empêcherait-il le système de progresser, dites-le-moi ? En aucune façon. Je ne veux aucunement attaquer votre travail, ce n’est pas l’objet de ma communication. Je réponds simplement à ce que vous m’avez dit, qui est une attaque personnelle. D’ailleurs, n’avez-vous pas souvent dit que personne n’allait jamais vous chercher sur le fond, et qu’on vous attaquait personnellement ? C’est précisément ce que vous êtes en train de commettre.

Voyez-vous, moi aussi, je peux dire comme vous l’avez fait jadis : personne ne vient me chercher sur le fond, personne ne vient me contester sur le fond. En fait, il n’y a que des attaques du type “mythomane” ou “vous serez fiché”, ou encore “vous allez amener le pouvoir à sévir davantage” ou “le régime disparaîtra de lui-même si nous prions très fort”, ou “les protestations publiques font le jeu des partisans de la ligne dure du politburo”. Vous voyez, tout cela, c’est le genre d’arguments que Bukovski énumérait assez brillamment. C’est ce que j’appelle les arguments pour ne rien faire. Faire un coup d’État, c’est risquer tout l’enjeu. Il faut se cacher. Quand viendra le moment décisif, alors là, oui, on pourra. Mais en attendant, camouflons-nous. Ou alors, plus ça ira mal, mieux ce sera. Il faut pousser sciemment toutes les inepties du régime jusqu’à l’absurdité, jusqu’à la barbarie. Tant que la coupe ne débordera pas, le peuple ne verra pas ce qui se passe. Où la France est un pays d’esclave, où jamais nous n’aurons de démocratie, ils n’en sont pas capables, pas la peine d’essayer, avec notre peuple on ne peut pas faire autrement, et tutti quanti…Tout cela, ce ne sont pas des arguments de fond, ce sont des excuses pour ne pas faire les choses. Et là vous avez failli, voyez, vous qui aimez le jeu intellectuel, vous avez refusé d’entrer dedans et vous avez failli par là. Ce que vous détestez chez les autres, ce que vous critiquez chez les autres, vous détestez qu’on vienne vous attaquer sur le plan personnel et vous dites : «  personne ne m’a vaincu sur le plan des idées » mais vous faites la même chose ! Vous attaquez sur un plan personnel et vous dites que je suis un mythomane mais

vous refusez d’entrer sur la discussions de fond qui est ; « faut-il oui ou non faire un coup d’État ? »

Vous n’en avez pas parlé une seule seconde ! Or, c’est ça le sujet, c’est ça l’enjeu ! Il n’y a pas d’autre solution. Je l’ai dit, nous n’avons pas le choix ! Par conséquent, qu’est-ce que vous opposez à cet argument ? Y a t’il un choix ? Dites-moi, que je me trompe. Dites-moi qu’il y a une alternative à cela. Vous ne le dite pas. Ce que vous faites, c’est une attaque personnelle, c’est du procès facile.

Vous voyez Alain Soral ? Tel est pris qui croyait prendre ! Pardonnez-moi mais les arguments que vous avancez, ce genre de niaiserie en fait, parce que cela n’a pas grand intérêt, et je vous parle comme vous me parlez, vous me le permettrez après tout, c’est la règle de politesse de s’adresser à autrui dans son langage et même mieux, grâce à vous, à votre corps défendant, le système peut sévir, peut censurer et peut jeter des gens en prison. On peut ainsi dire que probablement Hervé Rissen n’aurait jamais été en prison si votre site ne l’avais pas mis en valeur. Je ne vous en accuse pas, loin s’en faut car je rejoindrais en ce cas votre propos en disant : « cela nous amène des ennuis » non, je pense que vous avez bien fait, vous avez fait un très bon travail avec E&R, vous avez fait un travail qui a permis de développer beaucoup d’idées, de répandre beaucoup de choses dans un public qui n’était pas averti, cela entraîne des conséquences, il faut en être conscient.

Je ne suis pas de ceux qui vous reprochent de mettre en danger les auteurs que vous avez hébergés, je pourrais être bien de ceux qui vous reprochent de vous séparer un peu trop vite, de gens qui avaient une certaine qualité pour des raisons personnelles, ce qui est très dommageable à la nation, et toutes ces attaques personnelles sont la preuve même d’absence d’esprit résistant et au contraire d’un esprit clanique, tribal, contre lequel je dois, moi, me battre tout le temps ! Se battre systématiquement contre les critiques qui sont adressées, les uns aux autres. Ce que l’on ne voit pas dans les pays où les gens ont au moins la décence de ne pas s’attaquer aux patriotes. Au regard de ce que nous sommes en train de vivre, je trouve téméraire ou au moins irresponsable de pouvoir s’exprimer de manière aussi hasardeuse, sans rien savoir! Et simplement parce que vous en avez ce ressenti de surface. Cela me fait penser à ces gens qui disent : « Oh faut pas faire l’école à la maison parce que le petit va être désocialisé », c’est la tarte à la crème, c’est l’idée reçue, et bien de la même manière, vous arrivez avec ces idées reçues, oh ! si vous parlez d’un coup d’État vous allez être fiché, oh ! Un coup d’État cela ne s’annonce pas à l’avance, que de poncifs ! Mais pour l’amour du ciel faisons-nous l’haleine fraîche !

Changeons un peu de discours, essayons de changer de regard, essayons de voir les choses avec un peu de nouveauté. Tout cela est un peu trop installé, tout cela pour ainsi dire un peu trop bourgeois. Alors, comme vous exhortez les autres à se réveiller un peu, eh bien, moi, je vous le dis à vous et à votre public : oui, il faut se réveiller un petit peu et sortir de cet esprit Louis-Philippard et considérer les choses telles que vous les considérez est quand même assez paresseux, il faut le dire entre nous. Creusons-nous un peu la tête, essayons de voir comment les choses pourraient se passer. Réfléchissez un petit peu. Vous voyez comme un petit enfant, là, comme celui qui me parle pour l’instant et qui a un esprit tout à fait à l’éveil, qui accepte tout ce qu’il voit et entend avec une innocence parfaite, et qui cherche la voie des choses, qui essaie de comprendre. Essayez d’en faire autant. Ayez l’innocence des petits enfants, et aussi l’amitié.

Croyez-vous qu’en semant la discorde, la critique, vous allez refaire une nation ? Vous croyez vraiment ça ? Je ne le crois pas dans le fond. Voilà, je vous transmets la paix de Noël. Je vous exhorte à la prudence, à la tempérance, à l’espérance, et puis aussi à l’humilité. Voyons si vous êtes capable de recevoir les choses sans orgueil. Vous savez, souvent, je dis que les gens qui reçoivent mal avec orgueil les choses que je dis pour la nation me font gagner beaucoup de temps, parce que cela m’évite de passer du temps avec des personnes qui justement sont vaines pour ce pays et ne peuvent être d’aucune utilité. Mais si en revanche vous êtes capable de recevoir les choses avec le bon esprit, eh bien c’est très bien. Nous dialoguerons, on verra. Et voyez dans cette période que des choses pourraient changer, qu’il ne nous reste plus beaucoup de chances de faire les choses et de les faire bien, et que la manière dont nous allons faire les choses sera le germe de la société de demain, de la civilisation future. Si nous voulons que le bien demeure et se renouvelle, faisons les choses avec suffisamment de charité chrétienne, d’intelligence, de discernement, et acceptons que d’autres puissent avoir des idées sur des choses que nous ne connaissons pas.

Voilà, cher Alain Soral, à bientôt et bonne chance.

 

 

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