Transcription de la vidéo
…Le Salon Beige, excellent site d’information qui vous diffuse toutes sortes d’informations que vous ne trouverez pas dans les médias officiels, nous propose une lettre écrite par le président d’une association d’aristocrates, un certain Monsieur de Sèze qui écrit au Président de la République. Alors, vous le savez je suis toujours extrêmement réticent vis-à-vis de ces courriers envoyés à quelqu’un qui ne représente pas le peuple, qui est illégitime à sa place… ça me paraît toujours très étrange qu’on aille s’adresser à ce monsieur qu’on préférerait bien plutôt voir destitué et éventuellement mis hors d’état de nuire politiquement, c’est-à-dire empêché de se présenter à une quelconque élection étant donné les dégâts qu’il a pu occasionner. Je ne comprends pas qu’on aille voir quelqu’un que je considère comme un bandit pour lui demander quoi que ce soit. Peut-être qu’en l’occurrence, il y avait une nécessité à le faire (on va voir ça dans ce courrier), une nécessité de lui demander quelque chose pour l’obtenir ? Donc, découvrons ce courrier du Président de Sèze – donc le président de cette association de la noblesse française – le comte de Sèze, illustre famille s’il en est :
« Monsieur le Président de la République, au nom de tous les membres de l’association d’entraide de la noblesse française et de leur famille ainsi qu’au nom de centaines de milliers de Français chérissant le souvenir de l’existence de l’aristocratie de notre pays, je m’adresse à vous pour exprimer ce que beaucoup de Français présents sur tout le territoire ressentent (et à l’étranger aussi) nous avons découvert avec beaucoup de peine et de surprise, le 26 juillet 2024 au soir, l’un des tableaux d’ouverture des Jeux Olympiques : aux fenêtres d’un palais de la Cité rouge sang, des Marie-Antoinette ou d’autres femmes nobles décapitées chantaient l’air révolutionnaire « Ah ça ira ! » tandis qu’un navire, portant une femme radieuse levant le poing, passait sur la Seine.
Il nous a apparu consternant qu’en France, dans le pays de l’Égalité où la peine de mort a était abolie il y a 43 ans, un comité artistique trouve valable d’évoquer si crûment et si joyeusement toutes les exécutions massives perpétrées notamment contre l’aristocratie. Le chant « Ah, ça ira ! » fait expressément référence dans sa reprise à la pendaison et à la décapitation en pleine rue des aristocrates associant cette purge à la venue des beaux jours. Était-ce vraiment, plus de 200 ans après, le message de fraternité qui doit être délivré en cette cérémonie ?
Qu’aurait dit le Baron Pierre de Coubertin à l’initiative de la Renaissance des Jeux Olympiques en 1896 devant ce tableau ? A l’évidence, il est particulièrement paradoxal et mal venu de crier « Les aristocrates on les pendra ! » durant l’ouverture d’une manifestation mondiale recréée par un aristocrate. » puisque ces paroles « Les aristocrates on les pendra ! » font partie de cette chanson « Ah, ça ira ! »de funeste mémoire c’est une chanson qu’on a beaucoup entendu durant les massacres révolutionnaires. » Un autre paradoxe nous a interpellé dans un pays qui fait tant pour promouvoir les droits… »
Pourquoi sans s ? je ne sais pas… parle-t-il pour lui-même ? ou pour l’association ? je suppose que c’est pour l’ensemble de l’association… j’aurais mis un s…
« …dans un pays qui fait tant pour promouvoir les droits des femmes, est-il bien normal de présenter si positivement la décapitation d’une femme ? le palais de la Cité où la justice est rendue depuis 18 siècles se prêtait-il vraiment à cette représentation d’exécution injustes et arbitraires ? La grandeur de la justice française… » (avec un J majuscule« ) aurait pu être célébrée mais nous avons juste jeté des têtes coupées à la face du monde… »
ou avec un j minuscule, d’accord, si on parle de la justice en général.
« …on pourrait à juste titre s’interroger encore : les souverains Philippe d’Espagne, Frédéric de Danemark, William Alexander des Pays-Bas, Philippe Guillaume,… »
Alexandre, dit-on en français.
« …Philippe de Belgique, Henri de Luxembourg et Albert de Monaco ont-ils vraiment pu goûter cette référence à l’exécution d’une reine européenne, leur lointaine parente pour la plupart ? Sont-ce là l’accueil et le respect que nous réservons aujourd’hui à nos invités ? Les résultats ne se sont pas fait attendre : tandis que nos membres exprimaient leur stupéfaction sur les réseaux sociaux, de nombreux utilisateurs ont déversé sur eux injures et menaces de mort. Des propos abjects et des insultes déshumanisantes ont montré le caractère profondément raciste de cette haine qu’il faut qualifier d’aristophobe. A cet égard nous étions déjà avertis, subissant régulièrement de la part même des services publics des vexations, des remarques déplacées sur nos noms de famille, des allusions irrespectueuses et des menaces à peine voilées associées aux souvenirs révolutionnaires… »
Sans compter nombre de persécutions de toutes sortes, notamment des persécutions fiscales, des redressements fiscaux… beaucoup de gens ayant une particule, laquelle ne fait pas l’aristocrate puisque il y a des tas d’aristocrates ou de nobles qui ont des noms qui n’ont pas de particule. Je précise au passage que la particule c’est un d minuscule et non pas un D majuscule. Le général De Gaulle c’était une majuscule : ce n’était pas un aristocrate. Donc, beaucoup de gens ont été persécutés du simple fait de leur nom dans cette république et c’est justement là que nous allons en arriver : au paradoxe de cette lettre.
Aujourd’hui à cause de l’impunité de ces discriminations et à cause de cette scène qui a célébré l’extermination des aristocrates, les vexations se sont changées en appels au meurtre, publiés sans aucun scrupule sur les réseaux sociaux. En conséquence, nous demandons que la loi française qui garantie la sécurité à tous les citoyens, indépendamment de leur origine, mette fin à cette impunité.
Alors je fais une petite pause ici, pour vous dire que Monsieur de Sèze ne peut pas être sans savoir tout de même que c’est la logique des choses dans la République : qu’on en vient à éliminer ceux qui la dérangent et en particulier les gens qui auraient de véritables valeurs puisque la République n’a pas de valeur… elle en a d’ailleurs si peu qu’elle ne cesse de s’en revendiquer. Elle n’a aucune valeur, donc, elle combat ceux qui en ont et ceux qui défendent en particulier une certaine vision de la France digne, prospère, juste etc… donc il est tout à fait logique que le public issu des rangs de cette République en appellent au meurtre ou se montrent plein de haine vis-à-vis de gens qui incarnent, d’une certaine manière, un certain souvenir français, de ces familles qui appartiennent à une classe sociale qui a contribué effectivement à l’Histoire de France.. et parfois brillamment… parfois plus malheureusement, il faut bien le dire, puisque certains nobles ont tout de même été assez industrieux pour produire la Révolution française : certains se sont ligués avec la peste rouge des Montagnards et des Jacobins pour mettre un terme à la monarchie.
Moi, je crois qu’il serait temps que les vrais aristocrates, les descendants d’aristocrates, fassent le point là-dessus et s’adressent non pas à Monsieur Macron mais aux français, écrivent aux français en leur demandant pardon pour l’erreur qu’ont commise certains de ses membres et en se prononçant très clairement. Or, voyez-vous, c’est là où je m’interroge : pourquoi écrire au Président de la République qui est justement le chef d’orchestre de cet état de chose déplorable ? qui d’ailleurs parraine la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques… très clairement on vous dit : » on veut votre tête, on veut vous éliminer ! » si vous ne comprenez pas que l’ennemi est là : c’est la République… à ce moment vous ne comprenez rien ! Vous allez vous plaindre de ce qu’on vous maltraite mais c’est la nature même du régime dans lequel vous êtes… de même que les Français qui se plaignent et qui votent Macron. C’est la même chose : ils ne comprennent pas que Macron et la République sont tout à fait logiques. C’est eux qui ne le sont pas. Poursuivons la lecture…
« …cette cérémonie devait selon les mots de Thomas Jolky, « rassembler ». Les meurtres sont-ils de nature à rassembler ?… »
Oui : les meurtriers autour de leur forfait ! ça rassemble les meurtriers, ça ne rassemble pas tous les français, loin s’en faut.
« … leur évocation festive était-elle respectueuse de la minorité que nous représentons ?… »
Bien sûr que non ! mais à nouveau, c’est célébré par les Jeux Olympiques et Monsieur Macron….pourquoi donc aller vous adresser à eux ? Vous vous adressez à des bourreaux. Croyez-vous que ça va diminuer leurs exactions ? Je ne crois pas.
« …Nous Français d’ascendance aristocratique… »
Rappelons que l’aristocratie est censée être une classe sociale vivante : il y a pas d’aristocratie d’ascendance. Enfin, il y en a une, si vous voulez, dans les papiers qui ne vaut peut-être pas la peine d’être mentionnée, à mon avis. Je ne me vante pas de mes origines. Je pourrais peut-être, sans doute même, et certainement, mais je ne le fais pas puisque j’estime que les mérites de l’individu reposent sur ce qu’on appelle les état de service et non pas sur sa parenté ou sur ses ancêtres, sur son ascendance.
Bon bref, moi ce que je voudrais, c’est qu’on ait une véritable aristocratie aujourd’hui qui soit capable de dire, de faire les choses de manière claire et donc qui commence par dire très clairement : « Nous ne nous associons pas à ce régime qui est un régime délétère et contraire à nos valeurs. C’est un régime qui tire la population vers le bas et la civilisation à la destruction au lieu d’élever les choses ».
« …sommes citoyens de la République française… »
Ah ! c’est là qu’il y a un problème! Vous êtes citoyens de la République française ? Eh bien voilà ! Vous êtes citoyens de facto légalement : ça, je veux pas vous le contester.
Mais je poursuis :
« … alors que nous représentons une grande force culturelle, patrimoniale et économique, on nous a traités comme si nous n’existions plus comme si la terreur avait achevé son œuvre sinistre. Nous sommes nous fourvoyés quand nous avons pensé qu’Aristocratie et République pouvaient s’entendre et coexister ? .. »
Mais oui ! vous vous êtes complètement fourvoyés ! mais complètement ! De même que se sont complètement fourvoyés ceux des aristocrates, dont j’ai parlé tout à l’heure, qui ont promu cette révolution française, qui ont été jusqu’à approuver le meurtre du roi – ce qui fut le cas d’Orléans – et qui se sont retrouvés à leur tour sur leur échafaud ! A ce moment-là, ils ont compris dans quelle aventure ils s’étaient embarqués et il me semble que pour la moindre des choses, leurs descendants et ceux qui ont pour eux une certaine sympathie devraient avoir compris depuis ce moment-là dans quelle aventure ils s’étaient fourvoyés, à quel point ils s’étaient trompé ! Faut-il attendre 200 ans pour ça ?
« …Pourtant de la république romaine à la république des Provinces-Unies des Pays-Bas, en passant par les républiques italiennes médiévales, les aristocraties européennes ont vécu dans de nombreuses républiques et les ont bien servies et le font toujours. Nous sommes les héritiers d’une condition qui ne dépend pas d’une réalité matérielle mais de la transmission d’un patrimoine culturel, la conformité à un idéal de vie. »
C’est là qu’il y a un problème. Dans l’Histoire, des aristocrates se sont joints à des républiques qui n’étaient pas anti-aristocratiques, en tout cas qui les admettaient et qui permettaient que ces aristocrates puissent d’une part exister – ce qui n’est pas le cas de la république française qui ne les tolère pas et qui tôt ou tard reviendra à ses vieux penchants (d’ailleurs, la preuve : elle les fait symboliquement décapiter durant les Jeux Olympiques), mais d’autre part, il ne faut peut-être pas confondre les choses : vous ne pouvez vivre dans un régime que pour autant qu’il assure votre pérennité et surtout défende vos valeurs. Vous ne pouvez pas travailler pour un mauvais maître… ce n’est pas possible… ou alors vous n’êtes pas des aristocrates : vous êtes des mercenaires ! si vous êtes véritablement aristocrates, vous ne pouvez pas travailler pour un régime impie : c’est là qu’il y a un problème !
« … Tout comme nos ancêtres européens, nos familles ont rendu d’Immenses services au pays sans se préoccuper de savoir si un roi ou un président était à sa tête… »
Eh bien, c’est là le problème ! et c’est pour ça que je fais cette vidéo ! c’est un énorme problème que vous ne vous posiez pas la question ! c’est ce que je disais il y a 3 ans aux soldats de France ! c’est un problème parce que vous travaillez pour n’importe qui ! En ce cas-là, vous n’êtes pas des aristocrates ! Vous êtes des bandits ou des gens sans âme ni conscience qui ne vous rendez pas compte de ce que vous faites ni des gens pour lesquels vous travaillez ou avec lesquels vous travaillez ! Est-ce que vous pensez que j’irais, moi, me battre avec les ukrainiens aujourd’hui pour aller tuer du Russe ? Non, évidemment pas ! Alors pourquoi vous associez-vous à une république qui, elle, va se battre contre les Russes et assassiner les citoyens russes à Belgorod ou ailleurs, dans la République de Donestk ou en Crimée ? et en étendant ce principe qu’on ne s’associe pas avec des malfaiteurs ou avec des criminels, pourquoi vous associez-vous à cette république ? Alors, vous nous rappelez :
» Notre capitale a été libérée de l’occupant nazi par le Général Leclerc de Hauteclocque… »
Alors oui, rappelons d’abord que le général Leclerc a été éliminé, en tout cas, il a disparu de manière très curieuse et très opportune par le général De Gaulle qui voyait un rival disparaître en plein vol puisque le général Leclerc est mort dans un avion. Je persiste à penser que c’est assez curieux tout de même. Darlan lui même avait été déjà été assassiné par un gaulliste, il est donc à considérer que le général De Gaulle a tout de même fait du propre autour de lui pour accéder à la magistrature suprême… bon déjà le souvenir n’est pas formidable; je voudrais rappeler aussi que le général Leclerc de Hauteclocque, ce faisant, ramenait des occupants sur le territoire français… des occupants anglo-saxons… je ne crois pas qu’il y ait beaucoup à s’en vanter… on peut peut-être se flatter d’avoir été un combattant et de s’être battu contre un ennemi mais on n’a pas à se vanter d’avoir fait venir un autre ennemi.
« A chaque législature des femme et des hommes politiques issus de l’aristocratie sont élus par le peuple français pour le représenter à l’Assemblée Nationale. » « Le 14 juillet 2023, vous avez eu en face de vous Odile de Vasselot l’une des dernières résistantes en vie, élevée à la dignité de grand officier de l’Ordre National du Mérite en 2024 et promue commandeur de la Légion d’honneur en 2021. Cette légion d’honneur, vous l’avez aussi donnée à Henri d’Anselme en 2023 pour sa courageuse intervention durant l’attentat d’Annecy. »
Et alors… et alors… je tiens à vous rappeler tout de même que la Légion d’honneur, il ne suffit pas seulement de la refuser, encore faut-il ne pas la mériter ! Parce que ce genre de colifichet qu’on distribue à des gens – qu’ils aient ou non une particule – ça ne change rien à l’état d’esprit de la République : elle décore des gens pour leur faire plaisir et pour, peut-être, se les aliéner ; peut-être, à leur famille et à leurs partisans… c’est un moyen de les tromper mais ce n’est pas pour autant que ça légitimise la république ! Moi aussi, je pourrais en faire des médailles… en donner à tour de bras… ça serait facile : je m’en ferai des soutiens comme ça !
« Pourquoi en dépit de cela, l’origine aristocratique suffit-elle pour qu’en France en 2024 une personne soit haïe et qu’on en appelle à son meurtre ? »
Mais posez-vous bien la question… moi, je l’ai résolue depuis très longtemps. Comment pouvez-vous vous la poser, Monsieur le Comte ?
« Monsieur le Président de la République; que faut-il de plus pour que cette haine fondée sur le mythe d’une oppression systémique passée, dont les prétendus crimes ont depuis longtemps été dénoncés comme immensément exagérés, voire imaginés dans une intention malveillante par les historiens de tout partis ? »
Que faut-il de plus ? Eh bien, il faut justement le renversement de ce régime qui cultive cette haine non seulement des aristocrates mais de la vraie France parce que je rappelle qu’au moment de la Révolution française, les aristocrates qui furent tués ne furent pas la majorité… ce furent surtout des Français du quotidien, des ouvriers, toutes sortes de gens (travailleurs saisonniers, des artisans….), toutes sortes de gens qui ont été tués parce qu’on les suspectait de défendre l’Ancien Régime, le régime monarchique ou simplement d’être bon catholique ou bon chrétien ou autre, peu importe.
« Pourquoi malgré tous les services rendus faire comme si la mémoire de la terreur n’existait pas dans notre famille ? Devons-nous désormais dire à nos enfants que La république nous rejette, n’assume pas notre défense et qu’en France l’aristophobie est licite ? »
Mais que vous faut-il de plus ? c’est évident qu’il faut le dire à vos enfants mais pressez-vous de leur dire qu’il n’aillent pas s’embarquer dans des armées où ils seront certainement envoyés dans des mauvais combats et peut-être tués… et vous osez dire à ma grande surprise que vous avez rendu des services… services rendus à la République…. écoutez : moi, ça me laisse assez pantois tout de même ! Services rendus à un état qui en vient maintenant à rappeler qu’il rassemble les Français autour de cérémonies qui célèbrent des exécutions d’aristocrates ! Vous l’avez sous les yeux, ce n’est pas moi qui l’invente… services rendus à ces gens-là et vous vous en flattez ? Alors je ne vais pas vous jeter une pierre systématiquement : je serais un fanatique en disant qu’aucun service rendu à la république n’avait lieu d’être puisque, effectivement, à travers notre Histoire, il y a pu y avoir à certains moments des trêves dans la lutte de la république contre les aristocrates, et contre les français en général. Certes, 14-18… la République a mis sous le boisseau sa haine profonde des chrétiens, des catholiques en particulier, des aristocrates, des monarchistes, des royalistes. Mais vous le voyez bien, ça revient régulièrement puisque c’est la nature même du régime, c’est ce que je vous dis. Donc on peut certes se remémorer des moments où nous avons bien, ma foi, peut-être secouru des républicains, avoir vécu ensemble sans que les choses se passent mal mais je n’irais pas me flatter de services rendus à la République puisque celle-ci est intrinsèquement perverse. Il vaudrait mieux se taire à mon sens. De là à prêter allégeance à ce régime ! Alors là, franchement non ! Je trouve ça absolument incroyable qu’en 2024 après ces bains de sang à répétition depuis 200 ans, on se pose encore la question. Je trouve ça absolument hallucinant ! Je vous rappelle que le général Leclerc de Hauteclocque, pendant qu’il libérait Paris, était du même bord qu’un certain nombre de gens qui ont assassiné – liquidé sommairement – environ 200 000 Français ! c’était l’épuration, un bain de sang. Il se répète à toutes les bonnes occasions et vous verrez que ça recommencera… Là, quand nous aurons prochainement ce grand incident mondial… quand ça va déraper… qu’est-ce qui va se passer ? Vous croyez que vous, les aristocrates, vous allez être applaudis par la foule ? mais ils vont venir vous chercher pour vous décapiter… ils vont recommencer… toutes les occasions seront bonnes dans un tel régime qui a la haine, qui a une haine chevillée au corps et qui ranime les luttes des classes et la haine de tous ceux qui possèdent un tout petit quelque chose, serait-ce un nom, une particule.
« Ce n’est que lorsque notre pays aura pansé la plaie créée par la terreur révolutionnaire infligée dès 1793 alors que l’encre dans la déclaration de l’homme et du citoyen était à peine sèche qu’une véritable paix sociale pourra être cherchée. »
Ça, Monsieur, vous vous leurrez : ça n’arrivera pas en république. Il faut un changement de régime, il est donc inutile d’écrire à Monsieur Macron. Ce n’est pas à Monsieur Macron qu’il faut écrire : il faut m’écrire à moi, il faut écrire aux Français, il faut écrire à tous ceux qui recherchent une réponse à votre question ! que faisons-nous pour qu’effectivement ce pays panse ses plaies ? Et pour panser ses plaies, eh bien, il faut mettre un terme à quelque chose qui ne fait que les entretenir.
« Tant que ce travail n’est pas fait des extrémistes continueront de rêver de couper la tête de leurs dirigeants pour le plus grand malheur de notre pays. »
Oh ! ça c’est une formule très maladroite : ce ne serait pas le plus grand malheur de notre pays que les dirigeants se fassent couper la tête, ce serait une chose dramatique mais ce sera pas le plus grand malheur de notre pays… le plus grand malheur c’est que ces dirigeants coupent la tête du peuple !
« Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération. »
J’espère Monsieur le comte que cette dernière phrase, celle-ci, l’avant-dernière, ne signe pas votre allégeance à ce régime, auquel cas vous seriez un adversaire de la cause que vous défendez. Voilà. J’attends votre réponse en rappelant qu’a priori, vous, les aristocrates, nous, les aristocrates, dirais-je, nous sommes censés être lucides : voir les choses et nous liguer en faveur de la France et des Français bien plus qu’en un quelconque dirigeant. Le dirigeant est là pour nous servir, le dirigeant, il sert son pays… nous ne sommes pas là pour le servir ou pour aller le flatter ou le solliciter (c’est égal ça revient au même). Vous sollicitez quelqu’un donc vous le reconnaissez comme étant votre supérieur hiérarchique d’une certaine manière.
Ce ne sont pas des sollicitations qu’il faut lui envoyer mais des injonctions : lui dire « Monsieur, je vous mets en demeure de faire cesser immédiatement ce genre de chose et de nous prévenir contre toute espèce d’atteinte ultérieure. Je vous mets en demeure de déclarer solennellement que jamais les aristocrates ou qui que ce soit dans ce pays ne seront menacés à cause de leur nom, d’une particule ou de quoi que ce soit de ce genre. »
Et puis, Monsieur de Sèze, je vous encourage, avec tous les aristocrates à vous rapprocher du peuple, du peuple des Français qui sont conscients des choses, qui détestent profondément ses dirigeants, cette situation exécrable dont il souffre beaucoup et peut-être et sans doute même en moyenne beaucoup plus que les aristocrates qui dans l’ensemble aujourd’hui – il y en a de bien malheureux et de bien pauvres – mais dans l’ensemble, vous le dites vous-même, ils sont quand même pas mal insérés dans la machine économique.
Parfois, ils défendent ce régime, même ardemment. Ils se compromettent : on en voit sur les plateaux de télévision dans une collaboration active avec le régime. Ce qui est assez malheureux quand même, il faut bien le dire. Il y a là-dedans de faux aristocrates : c’est vrai, des gens qui ont acheté leurs particules à l’époque de Louis XVIII, il est vrai, ou plus tard, à l’époque de Louis-Philippe et même jusque récemment : les gens s’achètent des particules pour faire croire qu’ils sont des aristocrates.
Moi, je vois de véritables aristocraties dans le peuple. Je vois des gens formidables, je vois des gens qui sont d’authentiques aristocrates et qui mériteraient d’être connus comme tels. Il y aura une aristocratie demain et cette aristocratie, ce sera celle des mérites des bons Français, des gens qui ont une vision des choses qui correspond à la vocation naturelle de la France. Ça ne veut pas dire que j’ai une prévention vis-à-vis des aristocrates : je ne suis pas un mélanchoniste !
Il y a évidemment comme dans toutes les familles de France, une culture certaine qui mérite d’être respectée, entretenue… un patrimoine des souvenirs, des choses même à restaurer, c’est évident. Mais je tiens absolument à dire qu’il est temps que ces aristocrates, qui se disent tels, le démontrent, prouvent qu’ils le sont et donc réellement se battent pour la vraie France et non pas pour la fausse France républicaine.
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