Pour gagner l’élection présidentielle (à deux tours)
Par Rémy D. WIEDEMANN
« Parmi toutes les causes de victoire, il faut regarder comme la première le fait de poursuivre un dessein vaste et décisif. » (Clausewitz) « Proposer une politique n’est rien, le tout est de la réaliser. » (Cardinal de Richelieu)
Un programme décent pour la France ne pourra pas être autre chose qu’une profonde remise en cause du système actuel (le dessein vaste et décisif dont parle Clausewitz). Qu’il s’agisse de dette et de budget, d’immigration, d’économie, de souveraineté monétaire, de politique sanitaire ou éducative, ou de ce qu’on voudra, les mesures à prendre seront fondamentalement en conflit avec le régime français actuel et le système européo-atlantiste.
Ne s’agirait-il que de budget, il est évident que le train de vie de l’État doit baisser drastiquement tout en améliorant les prestations sociales, fortement érodées. Rien que cela, parmi d’autres orientations, tend à réduire la dette, ce qui va forcément être à l’opposé de la politique suivie jusqu’à aujourd’hui, qui se sert de la dette comme moyen de contrôle. S’attaquer à la dette, c’est remettre en cause la gouvernance actuelle. C’est pourtant inéluctable.
Si l’on ne croit pas ce qui précède, considérons le retour à la souveraineté monétaire : opposition globaliste connue et perceptible. De même, si on regarde le retour sur la souveraineté éducative, il faut remettre en cause la Commission européenne d’Education toute puissante et l’OMS (à l’origine du programme EVARS), et donc en sortir.
Quelle que soit la mesure, si elle est nécessaire, elle est certainement incompatible avec les cercles de pouvoir « supérieurs », qui lui seront fortement hostiles.
Mais alors, ne faut-il pas y aller « en douceur » ? Hélas, c’est trop tard. Un bon candidat qui voudrait y aller en douceur (en conservant toutes les structures actuelles) se retrouverait avec la dette, l’inflation, l’effondrement social etc. et ne pourrait engager les réformes.
C’est ce que disait déjà l’ami de la famille Alain Peyrefitte, Garde des Sceaux, en 1971 : « Si l’on veut réformer le Code du Travail, il faut entièrement le jeter à la poubelle et tout recommencer. » Ce qu’il disait là est maintenant vrai pour tout l’État, tous les codes, il faut creuser et défricher jusqu’à retrouver le régalien.
Si le candidat et ses équipes ne sont pas fortement persuadés de cela, s’il ignore qu’il faut changer de paradigmes, alors ils seront dans la lignée des précédents et le candidat lui-même deviendra mécaniquement… un « ennemi » du peuple (il ne fera pas ce que le peuple veut), ou pour le moins il sera perçu comme tel.
En outre, c’est dans les premiers instants d’un succès électoral qu’il faut agir, ensuite c’est trop tard.
Sans compter que les échéances sont extrêmement claires. On sait ce qu’il va se passer, et à quelles dates, pour l’économie, la note de la France, la démographie. On sait aussi que l’Europe va au-devant d’une cassure équivalente, pour nos raisons et d’autres encore (par exemple : tension des territorialités en Pologne, Ukraine, Roumanie, Hongrie, République tchèque… mais aussi accords commerciaux, productions agricoles rivales, migrations de populations etc.).
Il n’y a pas d’alternative. Ce ne peut être qu’un changement de postulat parce que le système est intrinsèquement délétère (ce mot se retrouve en anglais dans « delete », idée qu’on retrouve dans « Great Reset »). C’est notre civilisation qui est condamnée, même avec un « très bon candidat », si celui-ci n’opère pas un renversement de postulats.
Par conséquent, d’un côté il faut rompre, de l’autre il y aura des résistances radicales. Ces résistances structurelles nationales (jacobines, corporatistes, politiciennes, ataviques, conservatrices…) ou internationales (pouvoir de la finance, Etat profond international, CIA, Bilderberg, Commission européenne, ramifications diverses etc…) rendront pour ainsi dire impossible un cheminement électoral classique, du fait d’une série d’obstacles a priori infranchissables.
Bien. Il faut donc changer l’approche électorale d’une part, et d’autre part s’apprêter à contourner ces obstacles.
Richelieu nous a dit : « Proposer une politique n’est rien, le tout est de la réaliser. »
Et la réaliser, c’est considérer tous les obstacles, sans fard, sans dire « on verra le moment venu », ni « on part sur l’idée que ça va marcher », et pas non plus « t’inquiète pas, on a tout ce qu’il faut pour ça, j’ai des gens super-compétents ». La question n’est pas seulement une affaire de compétence, mais de mise en œuvre dans une réalité. La compétence ne sert à rien face à un incident non-prévu. Un excellent marin qui ne sait pas tout à l’avance finit noyé.
Le but de ce travail est donc de définir les principaux premiers obstacles et les contourner, ce qui tisse une notion de campagne électorale alternative (et même décentralisée).
Je reprécise que si ces obstacles ne sont pas prévus à l’avance, l’opération est tout simplement impossible. Ainsi, vous verrez que je ne me contredis nullement (si à ce stade vous pensez que c’est le cas, relisez depuis le début).
Allons-y pas à pas.
Postulats de base :
- Le plus beau programme du monde ne sert à rien s’il ne devient pas une réalité. Avant donc de travailler à la finalisation d’un programme (ce qui est largement fait et qu’on fait beaucoup trop), il faut se demander comment on le met en œuvre. Cela passe par la victoire, puis par le pouvoir, qu’il faut conserver assez longtemps. Il y a là trois phases : gagner, réformer, rester. Nous n’évoquerons ici que la première : gagner, c’est-à-dire obtenir la victoire électorale.
- La victoire passe par l’adjonction de diverses choses : une série d’événements (événementiel) / un programme idéal / des moyens / un compte de campagne validé / un candidat idéal / des signatures / des victoires lors des débats / des alliés dans le système pour éviter les trucages et les bannissements téléguidés (comme pour Calin Georgescu) / des circonstances provoquées ou prévues (attaques de la presse, impossibilité d’ouvrir un compte de campagne, signatures des maires en trop petit nombre…) et la bonne gestion des circonstances incidentes (incident international, pandémie, fin de l’Etat de Droit, ingérence Europe et USA, ingérence des loges et autres organisations plus ou moins clandestines, fin des budgets nationaux avec crise sociale, changement démographique etc.).
- Etant donné l’état d’esprit de la population, et pour la raison que nous avons évoquée plus haut, tout succès authentique d’un programme idéal sera fondamentalement un changement de postulats : pas d’efficience sans, mais également pas de succès populaire. Les Français ne veulent pas simplement de « réforme ». Ils veulent que bouchon saute (voir données).
- Partant, un candidat (idéal) ne peut qu’opérer des réformes si profondes que… ce ne sont plus seulement des réformes mais un changement de régime, en tout ou partie. De ce fait, du haut en bas de la structure de campagne, chacun doit admettre le principe du « renversement des postulats » et donc acquérir l’arsenal permettant de résister aux pressions, ce qui doit valoir aussi après la conquête du pouvoir (pression de l’ambassade des USA, de l’Europe etc.).
- Le système ne peut admettre un changement de système. La voie électorale classique ne laissera pas / jamais passer un candidat anti-système (extraordinaire exemple roumain).
- En résumé : nous sommes bel et bien face au hiatus Etats vs peuples, qui peut se décliner de beaucoup d’autres manières : Etats vs échéances, Etats vs réalité, Etats vs légitimité etc. (ceci relève du domaine du constat que nous ne faisons pas ici).
Quelles seront les différentes étapes marquées par ces obstacles ?
D’abord, je remets ici l’email que j’ai envoyé et qui doit doucher les croyances :
Il n’y a pas de voie électorale [sous-entendu dans le système actuel, ndr]. Nous avons essayé, c’est moins possible encore aujourd’hui qu’hier. Nos candidats n’ont jamais été tolérés. L’administration a carrément refusé de m’envoyer le dossier. Quand bien même vous auriez le dossier, de deux choses l’une: soit vous obtenez les 500 signatures de maires, soit pas. Les maires reçoivent des mots clairs: « vous signez pour ce candidat-ci (vous), et vous perdez vos dernières enveloppes, en plus on vous débarque. Pigé ? ». Vous ne les aurez donc pas, en tous cas pas en nombre suffisant (quelques maires qui partent à la retraite n’en n’ont plus rien à cirer et ont misé sur vous, ils sont cinq en tout et pour tout). Mais à supposer que miraculeusement, les 500 maires signent, de deux choses l’une: soit vous êtes soutenu par les médias, soit pas. Vous serez laminé par les médias, qui vous découvriront une pédophilie ou des comptes bancaires à Panama. Mais supposons que par miracle, tel ne soit pas le cas. En ce cas, de deux choses l’une: soit on vous fiche la pression personnellement, soit pas. L’usage veut qu’on vous passe à tabac une ou deux fois, on vous éclatera la rate, on vous mettra des coups de pieds dans la figure pendant que vous serez au sol (vous y laisserez vos dents), vous serez cambriolé (adieu à votre collection de timbres…), vous subirez des menaces et des injures dans la rue, des crachats, et à nouveau des gros bras vont dérégler votre voiture ou tenter de vous empoisonner ou de faire péter votre appartement (n’allez pas en randonné en forêt, ayez des gardes-du-corps, ne sortez pas, ne dormez pas une semaine de suite au même endroit), la DGSI va vous envoyer deux ou trois spécialistes qui connaissent leur affaire. Mais supposons que cela n’arrive pas, pour une raison qui m’échappe totalement. Vous vous retrouvez dans des débats publics. De deux choses l’une: soit les autres candidats vous laminent, soit pas. Soyons clairs: ils vont vous réduire en bouillie. Ils pratiquent depuis des décennies alors que vous débarquez de la lune. Ils ponctuent leurs phrases de mots-clés que vous ignorez et qui amènent le soutien de loges obscures dont vous n’avez pas idée. Mais supposons que ce jour-là, à cause d’un orage magnétique, personne n’entende les autres et ne retienne que vous. Vous avez un charisme extraordinaire, tout le monde vous veut sur les plateaux, vous ne commettez jamais un mot de trop, vous êtes beau, bien habillé, drôle, plaisant, avec un passé absolument irréprochable, aucune manie, aucun tic, pas de tâche de vin sur la figure, pas de tatouage (ou très discret), une santé de fer, vous êtes disponible, les femmes raffolent de vous et les hommes ne sont pas jaloux. De deux choses l’une: soit vous allez courageusement jusqu’au jour de l’élection, soit pas. C’est clair: le candidat le plus en vue va vous proposer de vous rallier. Vous n’avez qu’1 ou 2% dans les sondages. Faut-il vous maintenir, au risque que les millions de Français qui votent pour l’autre vous haïssent et se rappellent toute leur vie que vous avez empêché l’élection du « meilleur candidat » ? Vos enfants, vos cousins, vos voisins recevront des messages de menaces, l’un de vos neveux sera agressé. Les impôts vont magiquement venir vous voir pour un redressement fiscal. Tout pourrait s’arranger si vous laissez tomber. Mais parce que vous êtes superman, vous tenez bon ! De deux choses l’une: soit vous avez 10 millions cash, tout de suite, soit vous ne les avez pas. Chance incroyable, vous avez joué au Loto et bingo, c’est le jackpot ! Ou alors, un émir a de l’argent pour vous et ni Bercy, ni l’ACPR, ni l’AMLA, ni TRACFIN ne pipent mot, ils laissent passer ! ça alors, c’est du pot ! t puis, des banques acceptent de vous ouvrir un compte de campagne. Pour une veine, c’est une veine ! Passons. Vous vous retrouvez au 20 heures, vos affiches et votre programme ont bien été acheminés au bon endroit, tout s’est fait correctement (alors que ce n’est jamais le cas pour un candidat hors-système mais rêvons…). A 20.00, le jour J, soit vous avez les 10 millions de voix pour être au second tour, soit pas. Bon, on va pas se beurrer des tartines: vous aurez 275.000 voix, comme tout le monde. Mais pas de pot, le ministère n’en décompte que 8700. Et pas moyen de faire sortir le vrai chiffre. De toute façon, 275.000 voix, ça ne suffit pas. Vous êtes recalé. Mais sacré Bon Dieu, voilà que le journal de 20.00 annonce que vous avez gagné ! Vous êtes élu. Merci Jésus ! On vous intronise, vous entrez à l’Elysée. Des centaines de filles toutes plus belles les unes que les autres sont prêtes à tout pour vous séduire, mais vous ne craquez pas. L’ambassadeur américain vient vous voir et vous dit: « Les Etats-Unis et nos amis n’aimeraient pas que vous touchiez aux impôts, ça pourrait mal se passer, et vous n’avez pas d’armée pour nous empêcher de vous faire quitter le Mali, où se trouve de quoi faire tourner vos centrales. OK ? Alors, voilà ce qu’on va faire… » Là, vous lui dites dans les yeux, tel John Wayne: « Mon pote, continues sur ce ton et je vais te passer par la fenêtre. Sors d’ici, ou c’est moi qui te sors avec mon pied au cul. » Le grand rabbin vient aussi pour vous raisonner, avec l’archevêque de Paris, expliquant que vos méthodes rappellent les heures les plus sombres et qu »‘on vous suspecte d’être d’ultra-droite nazi. Croyez-moi, ça sent le merlu pas frais et il est temps de mettre les adjas. Mais vous assumez ! « Vous les religieux, je vous conseille de vous enfermer dans vos paroisses, parce que je vais faire du nettoyage ! » Cet homme est tout simplement un miracle sur patte, et encore vivant ! Voilà-t’y pas que les syndicats se collent dans la rue. Tout est bouché. Ils exigent votre mission. Les infirmières ne peuvent plus travailler, les écoles sont bloquées, plus d’essence dans les raffineries, l’économie sombre en chute libre. Mais soudains, allelouïa, tout s’arrange sans que vous y compreniez rien.
ça fait beaucoup de miracles, pas vrai ? Mais supposons. Vous y êtes, au pouvoir, et aucun nuage à l’horizon. Eh bien, je vais vous dire: c’est là qu’arrive la plus mauvaise surprise. Vous ne pourrez tout simplement pas réformer le pays, parce que sa gestion a été remise intégralement à l’Europe: impôts, défense, monnaie, taux directeurs, syndicats, programmes scolaires, armée, surveillance des individus, réglementations médicale qui va jusqu’à la gestion des caries dentaires, tout, tout, tout dépend de l’étranger ! Vous êtes paralysé. Vous servez de potiche. Et comme vous ne pouvez rien faire, de ce fait, ce sont les bons les Français, cette fois, qui commencent à gronder. Là-dessus, il se produit le classique combo d’emmerdements destinés à vous faire plier: on lance des problèmes sérieux: pandémie, ou guerre, ou émeutes… Vous êtes débordé.
Conclusion ? De deux choses l’une: soit vous démissionnez au bout de trois mois, soit vous vous accrochez. Si vous vous accrochez, vous êtes accueilli avec des vivats par toute la presse… dans le camp des salauds.
- Comment 500 maires ou élus (députés, sénateurs, conseillers régionaux et départementaux, présidents d’intercommunalités) fournissent-ils leurs signatures, malgré les pressions, les autres candidats etc. ?
- Ils le font parce qu’ils le désirent
- Parce que notre candidat et nos idées leur conviennent et/ou
- Parce qu’ils connaissent personnellement le candidat et/ou
- Parce que le public est très favorable et/ou
- Ils peuvent en tirer un grand bénéfice pour leur commune et/ou
- autre
- Ils le font par quasi-obligation / ils n’ont pas le choix
- parce que leur commune est à l’agonie et que le programme y pare et/ou
- parce qu’ils ne peuvent plus exercer leur travail de maire et/ou
- parce que la situation actuelle et le président leur sont insupportables et/ou
- Parce que cela leur est recommandé et/ou
- autre
- Ils le font parce qu’ils le désirent
- Le candidat idéal. Cette question correspond à ce que les électeurs aimeraient.
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- En France : Aucun « pépère » n’a gagné depuis Poher (1969) → le système favorise les ruptures. Entre 5% et 20% selon le contexte : Minimum : 5% (s’il est noyé dans une marée populiste), maximum : 20% (si crise majeure pousse à un retour au calme). Obstacle majeur : Les Français veulent du sang neuf (67% souhaitent un « changement radical », Elabe 2024), mais paradoxalement craignent le chaos.
Ce candidat devrait
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- incarner un changement véritable
- être honnête (71% des attentes) (voir données)
- avoir une expérience mixte public-privé (76%),
- avoir des compétences et un parcours internationaux (anglais courant à 89%)
- rassurer : va rétablir des choses qui plaisaient,
- mais aussi libérer de l’oppression ressentie ou réelle, libérer de la lourdeur et étonner (avoir toujours un temps d’avance),
- faire preuve de détermination et de réalisme, il a quelque chose du mentor (ou vieux sage) mais aussi du jeune aventurier qui porte un espoir,
- tout en étant assez doux (il parle aux oreilles de l’électeur, il a une éducation traditionnelle, il est cultivé),
- avoir subi de la part du « système ». Cette expression peut recouvrir plusieurs réalités :
- Persécution judiciaire (affaires politico-financières, peines de prison, exil. Profil « Assange »)
- Semi-marginalisation médiatique (candidats diabolisés ou sous-couverts : Philippot, Lassalle, Asselineau…)
- Obstacles administratifs (parrainages refusés, comme Cheminade en 2022), persécution fiscale…
- Discrimination systémique (candidats issus de minorités ou hors establishment, par exemple chrétien, revendiquant en juste proportion de justes droits sur ce terrain)
- Attaques personnelles (Trump 2024)
- Avoir subi une faillite, autre
(voir plus bas)
- Un profil âgé de 45-54 ans reste optimal. Mais après la période Macron, le jeunisme a reculé.
- Franchise, fraîcheur. C’est un homme ou une femme d’une sincérité totale. Ce candidat n’a pas passé par 20 ans de vie politicienne (qui éteint cette qualité).
- Sens de la solution directe (esprit synthétique et pragmatique, il est issu du monde de la petite entreprise par exemple).
- Humour. Qualité absolument indispensable dans un monde de communication et l’état d’esprit des RS (voir donnée)
- Qualité du tribun. Il ose parler et cela s’entend, il tient son public en haleine.
- Intelligence, autre (voir données en fin)
- Il est soutenu par des médias, mais pas les médias subventionnés, progressivement rejetés par les Français (ou prévoir de faire de l’entrisme avec des rédacs-chefs amis : opération éminemment douteuse). A priori, un anti-système aura contre lui tous les gros médias, mais il peut avoir avec lui beaucoup de médias alternatifs. S’il se sert des médias alternatifs comme médias principaux, moins il plaît aux médias, mieux c’est. Avec le temps, la désaffection des gros médias s’accentuent aussi. Cependant, il y a encore une part non-négligeable de gens déconnectés qui suivent par exemple la TNT. La présence sur ce réseau est souhaitable, a minima (CNEWS → court-circuiter très vite le candidat de cette chaîne).
- Pression personnelle. Le candidat et ses équipes doivent être prêts à sacrifier leur image, voire subir directement des avanies. Il y a risque fort de condamnation voire de prison. Mais il s’agit d’y parer en amont, autant que possible. Pour la perspective de changement est importante, plus le risque est élevé. Attention aux sujets nucléaires : Israël, vaccins… (s’y préparer)
- Débats publics. Le candidat est rôdé dans toutes les situations, sur le fond et la forme. Il est nettement meilleur que les autres. Il est brillant mais surtout agréable à écouter. Il va droit au but et sait ce qu’il dit.
- L’image de marque. Le candidat et son mouvement ont fait et font beaucoup de bien. Ils ont deux ou trois causes-phares, qui sont dans les 3 plus populaires en France, les 4 dans le monde. Les moyens de communication sont à la hauteur, spécialement pour la vidéo (éléments de niveau cinématographique). Radio, chaîne, journal télé…
- L’argent. On ne part pas en campagne sans une enveloppe conséquente, à chiffrer, puis doubler, pour parer à tout.
- Les soutiens à l’étranger. Il faut disposer de bureaux / représentations → Français de l’étranger, sur candidature et tests)
- Banque. Il faut qu’au moins un établissement accepte de vous ouvrir un compte de campagne, ou alors opter pour une solution décentralisée, alternative, mais transparente pour la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).
- Décompte des voix. A moins de partenaires au sein du ministère de l’Intérieur, les chiffres sont très certainement truqués. Il faut donc y parer.
- Annulation par le Conseil constitutionnel (à la demande par ex. de l’Europe). Le candidat et ses équipes ont une majorité au moins neutre au CC.
Estimation des Français qui veulent que « le bouchon saute »
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- Baromètre Cevipof 2022 : 78% des Français estiment que « la démocratie fonctionne mal ».
- Enquête Ifop pour le JFJD (2023) : 62% pensent que « la justice est instrumentalisée contre certains politiques ».
- Sondage Elabe (2024) : 43% croient en l’existence d’un « état profond » bloquant les réformes.
- Sondage CEVIPOF 2024 : 76% des Français jugent les élites « corrompues ou inefficaces »
1. Définition philologique
Interprétation :
– Changer radicalement le système (institutions, élites, modèle économique).
– Renverser l’ordre établi (sortie de l’UE, VIe République, révolution fiscale, etc.).
– Méthodes : Via les urnes (vote protestataire) ou par la rue (mouvements type Gilets jaunes).
2. Chiffres Clés (2023-2024)
| Source | Pourcentage | Définition de la rupture |
|—————————-|—————–|——————————-|
| Sondage Elabe (2024) | 62% | « La France a besoin d’une rupture profonde » |
| CEVIPOF (2024) | 58% | « Le système actuel ne fonctionne plus » |
| Ifop (Gilets jaunes, 2023) | 45% | « Prêt à soutenir un mouvement de révolte populaire » |
| Ipsos (2024) | 38% | « Voterait pour un parti anti-système radical » (RN/LFI/Ext.) |
| Enquête ODOXA (2024) | 27% | « Envisage une révolution violente si nécessaire » |
3. Profils des « Pro-Rupture »
– Électorat RN (33-35% des intentions de vote) : Veut « tout casser » (UE, immigration, élites).
– Électorat LFI (18-22%) : Révolution fiscale, VIe République.
– Gilets jaunes résiduels (10-15%) : Hostilité envers Macron + système.
– Jeunes radicaux (15-25 ans) : 42% pensent que « la démocratie est à refonder » (INJEP 2024).
4. Projection en Nombre d’Électeurs
– Population française majeure : ~50 millions.
– 62% veulent une rupture → 31 millions.
– 38% prêts à voter anti-système → 19 millions.
– 27% ouverts à la violence → 13,5 millions.
5. Limites de l’Analyse
– Ambiguïté de la « rupture » : Certains veulent juste plus de justice sociale, pas un bouleversement.
– Passivité électorale : Beaucoup critiquent… mais ne votent pas (40% d’abstentionnistes).
– Effet « vote utile » : Une partie se ralliera à un candidat modéré par peur du pire.
Conclusion : Entre 19 et 31 Millions de Français
– Minimum réaliste : 19 millions (ceux qui votent RN/LFI + abstentionnistes en colère).
– Maximum théorique : 31 millions (si on inclut tous les mécontents).
– Noyau dur révolutionnaire : 13,5 millions (prêts à des actions radicales).
Le vrai dilemme : La majorité veut du changement… mais a peur du chaos (d’où le succès des discours « ordre + rupture » comme celui de Ciotti ou Zemmour).
Source :
– Elabe, Le désir de rupture dans l’opinion (avril 2024).
– CEVIPOF, La défiance politique (2024).
– INJEP, Les jeunes et la démocratie (mars 2024).
Données quantitatives au sujet du candidat qui plaît aux Français, ébauche
(Synthèse des recherches en science politique, neurosciences sociales et communication stratégique)
a. Méfiance envers le système
→ Un terreau favorable aux candidats perçus comme victimes du système.
b. Cas concrets de candidats « persécutés »
– François Fillon (2017) : Malgré l’affaire des « emplois fictifs », il a obtenu 20% au 1er tour. Son électorat a vu en lui une victime d’un « coup médiatico-judiciaire » (Le Monde, 05/04/2017).
– Jean-Luc Mélenchon : Sa base perçoit une omerta médiatique (Observatoire des médias Acrimed relève une sous-couverture de 23% vs Macron en 2022).
– Éric Zemmour : Malgré 7 condamnations judiciaires, il a réuni 7% des voix en 2022, avec un discours anti-système assumé.
3. Sources alternatives & signaux faibles
– YouTube/Twitter : Les vidéos sur « les candidats censurés » (Dupont-Aignan, Arthaud) cumulent +15M de vues (2021-2024, données CrowdTangle).
– Gilets jaunes : 55% soutenaient un « candidat hors système » (sondage Odoxa, 2019).
– Presse indépendante : Le média Factuel note que 31% des 18-35 ans « voteraient pour un candidat boycotté par les médias ».
4. Estimation experte
En croisant :
– Le noyau dur anti-système (15-20%, incluant électeurs RN/LFI non-macronistes)
– La frange méfiante (30-35% tentée par un vote protestataire)
– L’effet martyr (gain de +5-10% si le candidat est perçu comme injustement ciblé)
– L’Effet homme-fort. Un incident physique bien géré peut transformer un candidat en symbole de résistance, avec un gain immédiat de 3 à 10% selon l’intensité et la viralité. L’arme ultime ? Un mélange de force physique et de récit victimisant (ex : « Ils ont voulu me faire taire, j’ai résisté »). Exemple de Trump, de Bayrou avec le garçon qui lui fait les poches, Éric Zemmour (2022) : L’agression par un militant antifasciste (en direct sur CNews) a entraîné : +22% d’engagement sur ses vidéos YouTube en 48h et +3,5 points d’intentions de vote (passant de 6% à 9,5% temporairement, Elabe).
→ Entre 25% et 45% des Français pourraient sympathiser avec un tel candidat, avec un potentiel électoral réel de 12-18% des voix (selon la capacité à cristalliser ce sentiment).
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5. Biais à considérer
– Surdité médiatique : Les gros médias sous-estiment souvent ces dynamiques (cf. Brexit/Trump).
– Effet de cliquet : Un candidat trop stigmatisé peut devenir inéligible pour les modérés (ex : Zemmour).
– Variables externes : Une crise (type Covid ou crise des retraites) peut amplifier le rejet du système.
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Conclusion
Un candidat crédible, victime d’une persécution perçue comme injuste, pourrait capter jusqu’à 1/5e de l’électorat en exploitant le cynisme ambiant. Son plafond de verre dépendra de sa capacité à transformer l’empathie en votes, sans basculer dans la radicalité. Les données suggèrent que le réservoir de voix existe, mais il est fragmenté (RN, LFI, dissidents) et volatile.
1. Mécanismes Psychosociaux Clés
a) Biais de Victime Juste (Just-World Hypothesis, Lerner 1980)
- Phénomène : Les électeurs attribuent une légitimité morale à un candidat perçu comme injustement persécuté (ex : Fillon diabolisé pour ses costumes chez Arn
- Données :
- 58% des sympathisants LR en 2017 estimaient que Fillon était « la cible d’un lynchage médiatique » (Odoxa).
- Applications actuelles : Un candidat comme François Asselineau (UPR), malgré un blackout médiatique, mobilise 0,9% en 2017 via un noyau dur convaincu de sa « marginalisation volontaire par l’establishment ».
b) Effet Rebelle (Reactance Theory, Brehm 1966)
- Phénomène : Plus un candidat est censuré ou critiqué (ex : Zemmour sur CNews en 2021), plus ses partisans perçoivent son discours comme « vérité interdite ».
- Données :
- YouTube : Les vidéos « Zemmour censuré » ont 3x plus d’engagement que ses interviews normales (Social Blade, 2022).
- Twitter/X : Les hashtags OnNeVousLaisseraPasParler (soutien à Mélenchon en 2022) ont culminé à 42 000 tweets/jour post-débat télévisé.
c) Polarisation Affective (Affective Polarization, Iyengar 2019)
- Phénomène : Les électeurs anti-système votent contre les élites autant que pour un programme. La victimisation renforce cette dynam
- Exemple : 23% des électeurs de Philippe Poutou en 2017 avouaient « voter par rage contre le système » (Enquête IFOP).
2. Profils-Type d’Électeurs Sensibles
Segment | Motivation | Potentiel Électoral | Exemple Historique |
---|---|---|---|
Néo-Poujadistes | Rejet des « élites parisiennes » | 8-12% (rural/ouvrier) | Vote Dupont-Aignan (2022 : 2,1%) |
Jeunes Désaffiliés | Méfiance envers les médias traditionnels | 5-7% (18-30 ans) | Soutien à Loïc Prud’homme (LFI) |
Conservateurs Martyrisés | Sentiment de déclassement culturel | 6-9% (catégories religieuses) | Zemmour (7,1% en 2022) |
Gauchistes Anti-Système | Théorie du « complexe médiatico-judiciaire » | 4 à 6 % (ultra-militants) | Mélenchon (22% en 2022) |
3. Limites et Risques
- Effet Seuil : Un candidat trop marginalisé (ex : Cheminade) peine à atteindre la visibilité nécessaire (loi de Duverger).
- Paradoxe de la Légitimité : Si la victimisation est perçue comme stratégique (ex : Marine Le Pen et les « procès européens »), l’effet s’inverse (–12% en crédibilité, Kantar 2023).
- Fragmentation : L’électorat anti-système est divisé entre extrêmes (LFI/RN) et candidats outsiders (Lassalle, Jadot).
Intelligence et Compétence Perçue
- Impact :
- Une étude de l’Université de Princeton (2013) montre que les électeurs jugent la compétence en 100 ms (via la forme du visage et la posture).
- Un QI élevé est un atout, mais trop intelligent = élitiste (risque de déconnexion, ex : Bertrand en 2022).
- Optimum :
- Expertise crédible (ex : Macron polytechnicien + banquier) mais langage simple (Sarkozy et ses « cassos
- Chiffres clés : 68% des Français veulent un président « intelligent mais pas intellectuel » (Harris, 2024).
2. Humour
- Effets :
- +12% de mémorisation pour un candidat faisant de l’humour (étude Neuropolitics)
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