étude sur le soviétisme européen

Soviétisme : étude longue

Article produit par l’IA, lorsqu’on lui soumet l’article Soviétisme de la société française: les preuves.

Introduction générale

I. Un malaise profond, un mot interdit

Depuis plusieurs décennies, un malaise inexprimé traverse la société française. Il n’a pas de nom officiel. Il n’a pas de porte-voix public. Pourtant, il est omniprésent et se manifeste dans une angoisse profonde, une désespérance, un sensation d’étranglement, de dépossession, de perte de sens dans un univers administratif hypertrophié, moralisateur et incohérent.

Il s’agit du soviétisme. Terme presque oublié, amalgamé à des souvenirs lointains de queues pour le pain noir et de statues en bronze de Lénine. Pourtant, le soviétisme ne fut pas un fait historique géographiquement limité. Il a passé les frontières. Il devenu le système régnant en Occident, un système d’organisation mentale et politique, une pathologie de la modernité bureaucratique, un totalitarisme doux à prétention salvatrice, et surtout une tentation permanente de l’État contemporain, celui-ci s’affranchissant de toute limite.

La présente étude soutiendra que la France vit aujourd’hui une forme avancée de soviétisme, profondément ancré, massivement intégré, largement accepté sous couvert de progrès, de sécurité ou de justice sociale. Ce soviétisme contemporain n’a plus besoin de goulags ni de Parti unique officiel : les normes, les procédures, le conformisme mental, les domaines réservés, les abandons de souveraineté, la loi, la culpabilité collective, l’idéologie institutionnalisée et toutes sortes de contraintes ont transformé l’Occident en un vaste camp que des œuvres littéraires telles que celles de Thomas More, Georges Orwell ou Aldous Huxley, des films tels que Soleil Vert, Brazil ou Bienvenue à Gatacca avaient anticipé. Il s’exprime dans les mentalités, les structures administratives, les silences médiatiques, les interdits implicites, les violences diverses et les soumissions ataviques.

II. Méthode de l’étude : dénoncer le système par ses effets

Ce travail n’est pas un pamphlet de plus contre “les dérives de la société moderne”. Le choix du mot “soviétisme” n’est pas une provocation gratuite. Il désigne un faisceau de caractéristiques identifiables :

  • un monopole idéologique masqué sous des discours pluralistes ;
  • une administration tentaculaire à la fois inefficace et omniprésente ;
  • un brouillage systématique de la réalité par un langage manipulateur ;
  • une infantilisation des citoyens devenus usagers, allocataires, patients ou élèves modèles ;
  • une méfiance envers toute forme de liberté authentique, surtout lorsqu’elle n’est pas encadrée ;
  • une criminalisation rampante de la dissidence, même modérée.

La méthode suivie sera donc phénoménologique et politique. Phénoménologique, car il s’agit d’observer, de décrire, de faire parler les symptômes. Politique, car il s’agit d’en tirer des leçons sur la nature du pouvoir qui les produit.

III. Hypothèse centrale : un régime post-démocratique à visage normatif

Nous posons ici une hypothèse forte : la France n’est plus une démocratie libérale, mais un régime post-démocratique bureaucratico-idéologique, où l’essentiel des décisions est capté par une caste d’apparatchiks administratifs, médiatiques et judiciaires, animés par une foi égalitariste, sécuritaire et technocratique.

Ce régime n’a pas besoin de supprimer les élections pour faire taire le peuple, car il a su dissoudre la liberté dans l’arsenal des lois, transformer le débat en spectacle, subvertir les mots, fragmenter les oppositions, hypertrophier les affects compassionnels, et surtout produire une légitimité morale indiscutable – celle du Progrès, du Bien, de la Lutte contre le Mal, quel qu’il soit.

Cette hypothèse sera examinée à travers une grille en six grands axes :

  1. L’idéologie dominante : analyse de ses fondements, de ses mutations, de ses finalités.
  2. Les manifestations concrètes du soviétisme français, secteur par secteur.
  3. Les conséquences sociales, culturelles et anthropologiques de cette transformation.
  4. Le fonctionnement réel du système politique et ses impasses internes.
  5. Le brouillage volontaire des repères historiques, identitaires et moraux.
  6. Enfin, les principes d’une sortie possible : libératrice, régalienne, humaine.

IV. Objectif : sortir de l’amnésie et renouer avec la liberté

Il ne s’agit pas ici de sombrer dans la nostalgie d’un ordre ancien idéalisé. Mais de rappeler que l’histoire de France fut aussi celle d’un peuple libre, souverain, spirituel, cultivé et indépendant, qui a su résister aux pires systèmes du XXe siècle. Aujourd’hui, une anesthésie générale empêche toute réflexion sérieuse sur le degré de captation de la société par des logiques bureaucratiques, hygiénistes, idéologiques et technocratiques.

Ce travail se veut donc un acte de rupture. Il ne s’inscrit ni dans le conformisme universitaire, ni dans les indignations superficielles. Il entend contribuer, par l’analyse et par le style, à réveiller une conscience politique profonde. Non pas une agitation futile, mais une remise en question radicale des fondements actuels du régime français.


Partie I – L’idéologie dominante : nature, ressorts, mutations

I.1 – Une idéologie sans nom mais omniprésente : l’ordre moral progressiste

Il est désormais impossible de faire carrière, de parler en public, de tenir une fonction d’autorité ou même de vivre paisiblement en société sans adhérer, au moins en apparence, à une grille de valeurs rigide, partagée, obligatoire. Cette grille, parfois appelée “progressisme”, n’a pourtant jamais été votée, discutée, débattue démocratiquement. Elle s’est imposée par une série de glissements culturels, de normativations implicites, de politiques publiques maquillées en neutralité.

Ses piliers sont aujourd’hui bien connus :

  • l’égalitarisme dogmatique, qui nie la réalité des différences au nom d’un fantasme d’universalité abstraite ;
  • le culte de la diversité, qui aboutit paradoxalement à l’homogénéisation de la pensée ;
  • l’anticléricalisme militant, sauf envers certaines religions jugées “opprimées” ;
  • l’antiracisme institutionnel, qui s’accommode fort bien de nouvelles formes de racialisme inversé ;
  • la transparence comme outil de surveillance, déguisée en moralisation ;
  • la sacralisation du “vivant”, détournée en écologisme punitif ;
  • le féminisme d’État, devenu une forme de contrôle social différencié.

Il s’agit là non d’une série de luttes disjointes, mais d’un système de pensée totalisant : il ne supporte pas la contradiction, il n’a pas d’extérieur, il se présente comme l’horizon naturel de l’humanité. À la manière du marxisme dans les pays soviétiques, le progressisme occidental fonctionne comme une théodicée laïque : tout ce qui ne va pas vient de l’insuffisance d’application de ses principes. Jamais de ses principes eux-mêmes.

Ce système idéologique n’a besoin ni de censure violente ni de dictature déclarée. Il s’impose par la suggestion, par l’omniprésence, par l’humiliation morale. Ce que la Pravda accomplissait par le mensonge officiel, le système médiatique français l’accomplit aujourd’hui par la saturation et le soupçon permanent : soupçon de sexisme, de racisme, de “complotisme”, de “radicalité”, de “repli identitaire”. Le dissident est désigné non pour ses idées, mais pour sa faillite morale présumée.

I.2 – Une religion séculière administrée : le Bien, le Juste, l’Utile

Le soviétisme contemporain ne fonctionne pas sans foi. Mais une foi transposée. Ce qui fut jadis religieux est aujourd’hui recyclé dans un langage bureaucratique et compassionnel, qui mimétise les grands récits sacrés tout en les niant ostensiblement.

Les nouvelles vertus cardinales sont la tolérance obligatoire, la bienveillance administrative, la résilience citoyenne, le vivre-ensemble permanent, la transition écologique. Elles sont réaffirmées sans cesse dans les discours des ministres, des préfets, des journalistes, des juges, des recteurs, des syndics, des DRH. L’État n’est plus garant de la loi, mais pasteur du Bien commun, missionnaire de la “conscience planétaire”.

Or, cette religion d’État moderne a ses prêtres (les experts), ses processions (les Journées de la lutte contre ceci ou cela), ses catéchismes (les programmes scolaires), ses liturgies (les conférences obligatoires), ses hérésies (le climato-scepticisme, l’ethnocentrisme, l’humour transgressif), et surtout ses tribunaux : commissions, autorités de régulation, hautes instances, inspections générales, etc.

Comme dans tout système religieux, la vérité y est révélée, non discutée. Le rôle du citoyen n’est pas d’argumenter, mais d’intérioriser, de faire allégeance, de témoigner par ses comportements de son adhésion aux “valeurs de la République”, définies à géométrie variable. La parole libre est réinterprétée comme discours de haine ; l’opinion dissidente devient incitation à la haine, trouble à l’ordre public, voire “désinformation” – l’équivalent digital du “mensonge antisoviétique”.

À cet égard, le discours politique contemporain est une œuvre d’illusionnisme. Il invoque la raison mais se dispense de débat. Il prétend défendre la science, mais n’utilise celle-ci que comme un sceau d’autorité. Il exalte la liberté mais s’inquiète aussitôt de ses “dérives”. Le Bien est une règle administrative, le Juste un arrêté ministériel, l’Utile un objectif de plan quinquennal.

I.3 – Mutation du langage et inversion des réalités

Le soviétisme français repose enfin sur une arme d’une efficacité redoutable : la manipulation systématique du langage, à travers ce que l’on peut appeler la logocratie – pouvoir par les mots.

Chaque réalité sociale, politique ou morale y est inversée par une novlangue aux apparences euphoriques :

  • La surveillance devient “protection”.
  • La délation devient “alerte citoyenne”.
  • La rééducation devient “sensibilisation”.
  • La coercition devient “inclusion”.
  • L’interdiction devient “norme de sécurité”.
  • Le fichage devient “suivi personnalisé”.
  • L’idéologie devient “valeurs de la République”.
  • La violence d’État devient “rétablissement de l’ordre républicain”.

Les mots sont lessivés de leur sens, puis réinjectés dans le débat public sous leur forme désinfectée. Ainsi, l’on ne parle plus d’échecs scolaires, mais de “décrochage”, plus de pauvreté, mais de “fragilité économique”, plus de lois liberticides, mais de “mesures proportionnées”.

On invente même de nouveaux mots : “désistance”, “inclusion”, “non-mixité choisie”, “réappropriation citoyenne”, “engagement solidaire”. Ces concepts sont vides et pleins à la fois : vides de tout ancrage dans le réel, pleins de capital symbolique. Leur usage permet de signifier son appartenance au monde du Bien, de “cocher les cases”, de s’insérer dans la bureaucratie morale.

C’est ici que le parallèle avec le soviétisme historique devient le plus frappant. La perversion du langage dans les régimes communistes visait à rendre impossible toute opposition claire. Il en est de même en France : qui refuserait l’inclusion ? Qui serait contre la “lutte contre la haine” ? Qui nierait l’urgence climatique ? La vérité n’est plus une question : elle est un préalable obligatoire à toute parole autorisée.


Partie II – Manifestations du soviétisme français dans les secteurs-clés

II.1 – L’Éducation nationale : de la transmission au conditionnement

L’école républicaine, autrefois creuset de l’excellence et de l’élévation de l’esprit, a été méthodiquement vidée de sa mission. La transmission des savoirs, la rigueur, la hiérarchie des valeurs intellectuelles ont été remplacées par un processus de dressage comportemental, obsédé par l’“inclusion”, la “déconstruction”, la “prévention des stéréotypes”.

On n’y enseigne plus les lettres, les arts, l’histoire ou la logique, mais la citoyenneté, l’“égalité de genre”, l’“écologie du quotidien”. Des séances entières sont consacrées à l’apprentissage du consentement, au repérage des “discours de haine”, aux “ateliers de déconstruction des représentations”. Des groupes de pression entrent dans les établissements, parfois en catimini, pour y prêcher un nouveau dogme sexuel, racial ou politique.

Les enseignants ne sont plus des maîtres, mais des animateurs, parfois des agents d’application de la norme idéologique. Leur liberté de conscience est désormais soumise à contrôle, même hors de la classe. En mai 2023, deux enseignants sont poursuivis pour des propos privés tenus en dehors de leur fonction. Le droit à la réserve est devenu obligation de conformité.

Enfin, la technique du soviet local fait son retour : comités, commissions, “conseils d’élèves”, “maisons des lycéens”… qui n’ont aucune légitimité élective mais permettent de diffuser la bonne parole au nom du “vivre-ensemble”.

II.2 – La Justice : un temple de la vérité idéologique

Dans la France soviétisée, la justice n’est plus rendue au nom du peuple, mais au nom du régime moral. Le juge est devenu prêtre. Il évalue non seulement les actes, mais les intentions, les affinités idéologiques, les antécédents médiatiques.

Tout ce qui contrevient au discours officiel est susceptible de poursuites : une caricature, une blague mal comprise, une citation hors contexte. Les lois dites mémorielles, les délits d’opinion déguisés (appel à la haine, incitation, “désinformation”) sont des outils souples et redoutables. À l’inverse, l’appartenance à certaines minorités exempte a priori de responsabilité individuelle. L’étranger délinquant est une victime ; le citoyen inquiet est un “fasciste” en puissance.

Les procès politiques sont de fait rétablis, comme en témoigne la dissolution de Génération Identitaire, mouvement pacifique, non-violent, traité comme une menace majeure. Les “sachants” sont convoqués pour expliquer que la sécurité publique exige l’éradication de certains mots, certaines affiches, certaines conférences.

La présomption d’innocence est abandonnée pour tout adversaire du régime moral. Le procès est un théâtre d’humiliation et de pénitence : ne regardez pas le juge dans les yeux, baissez la tête, dites que vous regrettez. Ne pas plier, c’est récidiver. C’est fasciste.

II.3 – Les médias : Pravda, mais en multipliée

Jamais la presse française n’a été aussi concentrée, homogène, prévisible. Elle ne produit plus de vérités concurrentes, mais un récit unique, décliné sur tous les tons. Le pluralisme est de façade ; le fond est invariable : l’État est bon, les opposants sont suspects, les causes à la mode sont sacrées.

Chaque matinale de radio, chaque plateau télé, chaque grand journal suit le plan quinquennal du discours idéologique : il faut parler du climat, de la diversité, du féminisme, des “avancées sociales”, de l’Europe, de l’antifascisme.

Les “experts” sont toujours les mêmes, dûment estampillés. Le dissident, s’il est invité, est tourné en ridicule ou interrompu sans cesse. Le langage est filtré, les concepts suspects sont bannis. Certains mots sont interdits : “remplacement”, “préférence”, “race”, “élite”. D’autres sont obligatoires : “vivre-ensemble”, “inclusif”, “minorités”.

Les émissions de dénonciation (à la manière de Vérités et mensonges sous Brejnev) exposent à la vindicte publique les “mauvaises personnes” : les mauvais tweets, les mauvaises fréquentations, les “dérapages”. Le soupçon vaut preuve, la maladresse vaut crime. L’autodafé se fait en direct. À genoux, devant la meute numérique.

II.4 – L’économie : planification, fiscalisme, absurdités bureaucratiques

La libre entreprise est une fiction de plus. Les entrepreneurs sont entravés par la paperasse soviétoïde, le fisc inquisitorial, les régulations idéologiques. Il faut cocher les bonnes cases : égalité, écologie, “responsabilité sociale”. Sinon, pas de marchés, pas de subventions, pas de tranquillité.

Des dizaines de dispositifs kafkaïens ont été instaurés :

  • Le certificat d’économie d’énergie, qui provoque un surcoût à la pompe de 6 à 7 centimes pour financer de prétendues “économies” ;
  • L’interdiction de louer des logements pour des motifs écologiques, alors que des millions sont vides ;
  • Le soupçon généralisé envers l’argent liquide, jugé suspect, voire subversif ;
  • L’étatisation du monde des influenceurs, présenté comme “créatif et libre”, mais à “encadrer et normaliser” selon Bruno Le Maire.

Les faillites se multiplient, parfois rattrapées par des perfusions d’argent public, comme en URSS. Le marché ne décide plus, c’est le plan, la norme, l’inspecteur.

II.5 – La société : contrôle, soupçon, délit d’existence

Dans l’espace social, l’individu est nu. Surveillé. Fiché. Noté. Traqué. Le monde numérique a permis la généralisation de la surveillance douce, sous couvert de lutte contre les fraudes, les fake news, les “discours de haine”.

Chaque geste est tracé, chaque paiement, chaque mot, chaque image partagée. Les autorités savent où vous êtes, ce que vous lisez, ce que vous achetez, ce que vous pensez peut-être. La frontière entre “suivi” et contrôle politique s’est dissoute.

Les citoyens qui souhaitent s’exiler sont perçus comme traîtres fiscaux. L’argent liquide est suspect. Les parents qui refusent certains discours à l’école sont fichés comme “réfractaires à la République”. Les chanteurs de rue doivent réserver un mètre carré à la préfecture. Les fumeurs sont bannis des forêts. L’absurde est constant. Il n’amuse plus : il opprime.


Partie III – Les méthodes soviétiques de gestion sociale et politique

III.1 – La parole comme crime : délits d’opinion et censure morale

La parole libre, critique, sarcastique ou simplement divergente, est devenue un danger pour l’ordre établi. Il ne s’agit plus seulement de “mal parler”, mais de menacer l’harmonie sociale, c’est-à-dire le régime. Les moyens de répression sont nombreux, gradués, sophistiqués.

Les anciennes censures sont remplacées par un maillage de lois floues et extensibles : “provocation à la haine”, “discrimination”, “désinformation”, “harcèlement en ligne”. Tout peut tomber sous leur coupe si le message ou son auteur déplaisent au régime moral.

Ainsi, l’interdiction de parler des “vrais maîtres” du système médiatico-politique ne s’exprime pas par décret, mais par auto-censure généralisée, sous la menace d’accusations infamantes. Le citoyen s’habitue à éviter certains sujets, certains mots, certains réseaux. Il apprend à se taire, ou à parler comme on le souhaite. Cela s’appelle l’intériorisation de la censure, outil de contrôle bien plus efficace que le bâillon classique.

III.2 – La fabrique de l’ennemi : le fasciste utile

Tout régime de type soviétique a besoin de son ennemi intérieur. L’URSS avait ses “chiens de tsaristes”, ses “bourgeois comploteurs”, ses “sionistes cosmopolites”. La France soviétisée a ses “extrémistes”, ses “fachos”, ses “identitaires”, ses “complotistes”, ses “réactionnaires”.

Il faut nommer, traquer, isoler, dissoudre, pour montrer que la machine est vigilante. L’ennemi est nécessaire à la cohésion du corps idéologique. Il permet de justifier la violence étatique, de renforcer la surveillance, d’unir la population dans la peur d’être “comme eux”.

Les dissidents sont exhibés. Leurs visages sont diffusés. Leurs “propos” sont sortis de leur contexte, mis en pâture à l’indignation. On exige d’eux qu’ils se confessent, s’excusent, renient leurs propos passés. La contrition publique, rituel typiquement soviétique, devient la seule voie de rédemption. Ceux qui refusent sont bannis : plus de travail, plus de banque, plus de vie sociale.

III.3 – Le soviétisme participatif : comités, réunions, concertations vides

L’un des traits les plus grotesques du soviétisme est l’illusion de la démocratie participative. Tout est soumis à concertation, à comité, à “grande consultation citoyenne”. On organise des assises, des conventions, des conférences de consensus. Mais les décisions sont prises ailleurs, par d’autres, selon un plan préétabli.

Exemple emblématique : les “commissions scolaires” qui se réunissent après un suicide, ou un fait grave, pour constater que “tout a été fait dans les règles”. Le rituel bureaucratique suffit à valider l’inaction ou la médiocrité. Le soviet local a parlé, la cause est entendue.

Cette surproduction de réunions, de rapports, de documents de cadrage, permet d’étouffer la réalité dans le langage. L’action n’est plus exigée. La production verbale tient lieu de réponse politique. Il ne s’agit plus d’agir, mais de “montrer qu’on agit”.

III.4 – La prolifération bureaucratique : lois, normes, décrets, paperasse

Le soviétisme est le royaume de la norme. Rien n’est laissé au bon sens, à la responsabilité, à l’initiative. Tout doit être formalisé, codifié, certifié, documenté. Cette marée réglementaire, loin de produire de l’ordre, engendre de la paralysie.

L’administration ne sert plus à organiser la vie collective, mais à produire sa propre justification. Des concepts vides et absurdes sont créés pour nourrir des filières entières : la “désistance” au lieu de la résipiscence ; le “logement décent écologique” ; la “mobilité inclusive”.

Chaque domaine de la vie – respirer, se déplacer, chanter, fumer, payer – est soumis à autorisation. On ne fume plus en forêt. On ne chante plus librement dans la rue. On ne loue plus un appartement trop ancien. Et les préfectures, les délégations interministérielles, les agences de normalisation ne cessent d’inventer du contrôle.

III.5 – Le double discours : tout va bien, rien ne va

L’un des signes les plus clairs du soviétisme est le double discours permanent. À l’extérieur, la France vante ses “valeurs”, ses “services publics enviés dans le monde entier”, ses “réussites éducatives et sociales”. À l’intérieur, tout s’effondre.

  • Les hôpitaux sont surchargés, les médecins fuient.
  • Les écoles sont à l’abandon, les enseignants épuisés.
  • La justice est lente, obsolète, politisée.
  • La sécurité est illusoire, les zones de non-droit s’étendent.
  • L’économie est asphyxiée, les jeunes diplômés partent.

Mais le discours officiel répète que tout va bien, que les critiques relèvent du “french bashing”, de la “désinformation”, du complot, voire de l’ingratitude.

Et lorsque le réel contredit trop brutalement le discours, on invoque un responsable extérieur : le climat, Poutine, Trump, la Chine, un volcan islandais. Tout sauf l’appareil lui-même.

III.6 – L’impunité de la nomenklatura

Comme dans tout régime soviétique, l’élite du régime vit en dehors des règles qu’elle impose. Les hauts fonctionnaires, les élus, les apparatchiks de la République bénéficient de logements de fonction, d’avantages fiscaux, de passe-droits, de carrières sans risques.

Le luxe des bâtiments publics tranche avec la misère des services qu’ils sont censés diriger. Les centres-villes sont accaparés par les castes dirigeantes. La République loge ses enfants, mais pas les vôtres.

Le citoyen est coupable jusqu’à preuve du contraire ; l’élite est innocente par nature. Les fautes des ministres n’ont pas de conséquences. Les scandales ne débouchent sur rien. La responsabilité n’existe pas : seule compte la fidélité au régime.


Partie IV – Les paradoxes et absurdités du soviétisme français

IV.1 – L’empilement des contradictions : l’État contre lui-même

Le soviétisme ne meurt jamais de la contestation externe : il meurt d’asphyxie interne, de contradictions accumulées, d’incohérences irréconciliables.

En France, tout semble soumis à des impératifs irréconciliables :

  • Il faut protéger les forêts et interdire qu’on y fume.
  • Il faut construire des logements pour tous, mais interdire des millions de logements à la location, car trop peu “verts”.
  • Il faut faire des économies, mais imposer des dispositifs qui les rendent plus coûteuses encore (le “certificat d’économie d’énergie” renchérissant le prix du carburant).
  • Il faut simplifier, mais créer sans cesse de nouveaux organismes, labels, normes, régulations.

Le résultat est un fonctionnement anarchique, désordonné, où les impératifs entrent en collision. L’administration devient sa propre ennemie. Et comme toujours en soviétisme : l’idéologie gagne contre le réel, jusqu’au mur.

IV.2 – La novlangue : pauvreté lexicale et prétention intellectuelle

Les régimes idéologiques ont besoin de réécrire la langue pour réécrire la réalité. En France, ce phénomène a pris un tour tragico-burlesque : il repose sur une inventivité pauvre, boursouflée et bureaucratique, qui invente de nouveaux mots pour ne pas nommer les choses.

Exemples :

  • “Désistance” au lieu de résipiscence ou rédemption.
  • “Inclusion” au lieu d’assimilation, ou de simple politesse.
  • “Racisé”, “assigné”, “personne menstruée”, “parent 1 et parent 2”.
  • “Mécénat de compétence” au lieu d’exploitation gratuite d’expertise.
  • “Parole libérée” pour désigner un tribunal médiatique sans preuve ni contradiction.

Cette novlangue ne vise pas à éclairer le monde, mais à le maquiller. Elle produit un discours insipide, désincarné, totalement opaque, que seuls les initiés peuvent comprendre. L’objectif : réserver le pouvoir du sens à une caste.

IV.3 – L’idéologie de la nature… contre la nature

Le soviétisme français prétend célébrer la nature, la biodiversité, les écosystèmes. Il prône la transition écologique, l’agriculture “durable”, la sauvegarde des espèces. Dans le discours, c’est un chant de communion cosmique.

Dans les faits :

  • Les médicaments sont produits en niant tout apport du monde naturel, et en extirpant tout ce qui ne relève pas de la chimie de laboratoire.
  • L’agriculture traditionnelle est broyée, la terre est bétonnée.
  • Des zones rurales entières sont désindustrialisées ou livrées aux éoliennes industrielles.
  • La faune sauvage est abattue, les haies sont détruites, les petits paysans liquidés.
  • La médecine naturelle est raillée, les approches alternatives persécutées.

Le rapport sacré à la nature est remplacé par une idéologie froide, administrative, anti-vivante, où la nature est surtout bonne à justifier des taxes et des interdits.

IV.4 – L’égalitarisme à géométrie variable

La société soviétisée prône l’égalité, l’universalité, l’unité du genre humain. Mais elle produit des hiérarchies nouvelles, souvent plus rigides que les anciennes.

  • Le citoyen autochtone est suspect, héritier de tous les torts. L’étranger, l’immigré, est porteur d’innocence, de souffrance, de légitimité morale.
  • L’homme hétérosexuel blanc est un oppresseur de naissance, jamais totalement purifiable.
  • Les classes moyennes sont rackettées, alors que les ultra-riches sont exonérés et les délinquants “en voie de réinsertion” cajolés.

L’égalité proclamée sert à justifier des inégalités concrètes, systématisées, où certains n’ont que des devoirs, et d’autres, que des droits.

IV.5 – La répression morale, sans morale réelle

Un régime moraliste exige des comportements, des gestes, des paroles compatibles avec son dogme. Mais il est lui-même profondément cynique.

Il exige des larmes, mais n’en verse pas. Il promeut le Bien, mais nie la bonté. Il prétend protéger l’enfant, mais le livre à des programmes idéologiques ou à des groupes de pression, y compris dans son intimité. Il se proclame garant de la justice, mais impose la présomption de culpabilité au citoyen dissident. Il veut “libérer les femmes” en censurant le passé, mais impose le silence sur les violences commises par certains groupes protégés.

Ce contraste permanent entre le discours de vertu et les pratiques brutales ou iniques, crée un effet de dissonance chez le citoyen, qui est prié de ne rien voir, de ne rien dire, de remercier même quand on le cogne.

IV.6 – L’effondrement nié : le “tout va bien” en mode panique

La France soviétisée est dans un état de déclin systémique, mais le système refuse d’en convenir. Mieux : il s’en réjouit.

  • L’école s’effondre ? “Jamais nous n’avons eu une jeunesse aussi engagée !”
  • L’hôpital implose ? “Le monde entier nous envie notre système !”
  • L’insécurité explose ? “Statistiquement, ça dépend comment on lit les chiffres.”
  • L’économie dévisse ? “C’est une formidable opportunité de transition !”

Le régime parle comme s’il avait gagné, alors qu’il s’effondre. Et face aux critiques, il hurle au complot, à la “désinformation”, au “populisme”. Il ne peut pas se réformer, car il ne se pense jamais en tort.


Partie V – La répression systémique et les formes douces de terreur idéologique

V.1 – Une justice politique dans un régime de droit

La France soviétisée conserve les apparences d’un État de droit, mais en pervertit les fondements. Le droit devient une arme, non plus pour protéger les libertés, mais pour neutraliser les dissidents.

La présomption d’innocence est désormais à géométrie variable : certains sont présumés innocents quoi qu’ils fassent ; d’autres, présumés coupables à cause de ce qu’ils sont ou de ce qu’ils pensent.

Le juge est devenu un prêtre de la pensée correcte, un inquisiteur vêtu de toge. Il ne cherche pas à comprendre, il cherche à humilier. Le mis en cause doit se repentir en larmes, exprimer sa contrition morale, déclarer qu’il ne recommencera pas. Ne pas plier, c’est “faire le jeu de l’extrême-droite”. Résister, c’est être “fasciste”.

Ainsi se reconstituent les procès politiques, que le Code pénal continue pourtant, formellement, à interdire. Mais comme dans tout système idéologique, la règle est vidée de sa substance par le contexte.

V.2 – L’interdiction sélective : dissolutions, exclusions, ostracismes

Dans ce climat, l’appartenance à certains groupes est un crime. On ne les combat pas par le débat, mais par l’annulation.

Exemple typique : la dissolution de Génération Identitaire, mouvement légal, pacifique, déclaré. Son tort ? Avoir incarné un autochtonisme non subversif, une résistance pacifique mais ferme à l’idéologie dominante. L’État a jugé que ce simple fait suffisait à justifier une interdiction.

Ce qui était jadis l’apanage des régimes autoritaires – interdire une opinion parce qu’elle gêne – est devenu courant, accepté, applaudi.

On affiche les visages des dissidents, on les montre à la télévision comme des pestiférés. L’individu est jeté en pâture. La mécanique est bien rodée : on le diabolise, on le marginalise, on l’efface.

V.3 – L’école comme outil de formatage idéologique

L’école républicaine est devenue un laboratoire de la terreur douce. Les enfants sont désormais des cibles politiques.

Un exemple emblématique : en 2001, dans une cour de récréation, un enfant est sommé par les enseignants d’expliquer pourquoi ses parents ont voté Jean-Marie Le Pen. À la réprobation politique s’ajoute une méthode inquisitoriale, l’humiliation publique dès l’âge tendre.

Ce phénomène s’est institutionnalisé :

  • Des interventions d’associations idéologiques en classe.
  • Des programmes parascolaires d’endoctrinement, parfois secrets.
  • Des questions indiscrètes sur la sexualité posées à des enfants.
  • Des descentes dans les écoles privées hors contrat, avec fouille de cartables, interrogatoires sans présence parentale, violations directes des conventions internationales.

Ce formatage idéologique de l’enfance est un symptôme classique des régimes totalitaires. Il vise à faire naître un “homme nouveau”, dégagé des influences “réactionnaires” de sa famille ou de sa culture.

V.4 – Surveillance, fichage, punition symbolique

La société soviétisée raffole de la surveillance douce, du contrôle social enveloppé de bonnes intentions.

  • Les données personnelles sont captées, croisées, marchandisées.
  • Le citoyen est suivi, traqué, “profilé”.
  • L’argent liquide est suspect : “celui qui ne passe pas par le numérique a quelque chose à cacher”.
  • Le fait de vouloir vivre ailleurs devient louche : “vous n’aimez donc pas votre pays ?”
  • Les enseignants n’ont plus le droit d’exprimer une opinion hors cadre – même dans un cadre privé.
  • La rue devient un espace réglementé : pour chanter, il faut un permis ; pour fumer en forêt, il faut désormais un avocat.

Il ne s’agit plus de menaces frontales : on régule, on interdit, on retire un droit par petite touche, on isole le déviant, on l’oblige à se taire.

V.5 – La technique de la Commission : responsabilité diluée, impunité assurée

Quand un drame survient, l’État français soviétisé se protège derrière des procédures. Il convoque une “commission”. On déclare qu’un “groupe de travail” a été saisi. Tout est fait pour déléguer la responsabilité à un mécanisme sans âme.

Ainsi, une adolescente se suicide à cause d’un harcèlement scolaire. La direction répond : “Une commission scolaire a été réunie. Une réponse a été donnée.” Et l’on passe à autre chose.

Le régime n’a plus besoin de rendre des comptes. Il parle pour ne rien dire, agit pour ne rien changer, décide sans jamais assumer. La responsabilité est morte, tuée par les soviets.

V.6 – L’obsession de “réguler” la liberté

La plus éclatante des formes de répression idéologique douce réside dans ce réflexe typiquement français, et typiquement soviétique : vouloir “réguler” tout ce qui est vivant.

Le ministre Bruno Le Maire, en mars 2023, déclare au sujet des influenceurs :

« Le monde des influenceurs est un monde créatif, innovant. Il faut donc l’encadrer, le normaliser. »

Et il ajoute, sans trembler :

« C’est la première fois que ce domaine est régulé. J’aime bien que la France soit en avance dans un domaine. »

Nous sommes là dans le plus pur style soviétique : si quelque chose existe de manière libre, indépendante, spontanée, c’est qu’il faut la cadrer, l’aseptiser, la mettre sous contrôle. La liberté est suspecte, sauf quand elle est encadrée par l’État. Le propre de l’activité vivante est d’échapper aux schémas : le soviétisme, lui, veut tout soumettre aux cases.


Partie VI – Le ridicule comme stade suprême du soviétisme

“L’histoire se répète toujours deux fois : d’abord comme tragédie, ensuite comme farce.” (Karl Marx)

Le soviétisme contemporain français est une comédie qui s’ignore, un théâtre sans spectateurs où les acteurs prennent leur rôle au sérieux. Il ne tue plus comme jadis (ou très peu), mais il anéantit la raison, la beauté, le bon sens, l’ironie, la grandeur. Il n’engendre plus la peur, mais le malaise et la moquerie.

VI.1 – Le grand effondrement maquillé en réussite

Alors que le pays s’effondre à tous les niveaux – dette publique, niveau scolaire, sécurité, influence internationale – l’idéologie officielle proclame inlassablement :

« Nous avons les meilleurs systèmes de santé, de retraite, d’éducation. Le monde entier nous les envie. »

Le grotesque devient mantra. On célèbre les “plus beaux ponts”, les “meilleurs trains”, les “meilleures lois”. Le récit soviétique est toujours positif : la misère est une force, l’effondrement est une modernisation, la perte est un progrès. Quiconque ose en douter est un saboteur, un “french-basheur”, un complice des puissances étrangères ou des “forces de la haine”.

Et s’il fait froid dans les écoles, c’est à cause de la Russie, du climat, des volcans islandais ou du Sahara. Mais jamais du système lui-même.

VI.2 – Les contradictions folles comme norme

Le soviétisme se nourrit de contradictions. Il les chérit. Il les érige en dogme.

  • On loue la nature partout dans les discours, mais on l’écrase par l’urbanisme, l’agro-industrie, les éoliennes, la bureaucratie.
  • On chante la diversité, mais on uniformise les comportements.
  • On défend la liberté, mais on interdit de fumer en forêt, de chanter sans autorisation préfectorale, de louer un logement libre.
  • On proclame la transparence, mais on brime les enseignants pour leurs opinions privées.
  • On interdit les opinions dissidentes mais on proclame qu’il n’y a “pas de tabous en République”.

Même la nature y perd son latin : l’administration médicale interdit désormais les molécules naturelles, préférant l’industrie chimique. L’agriculture vivante est suspecte, au profit du formol bureaucratique.

VI.3 – L’obsession lexicale et les néologismes crétins

Il y a chez le soviétique français un goût prononcé pour l’invention de mots, comme si nommer un concept était une victoire sur la réalité.

Ainsi naît le concept de “désistance”, concocté par l’administration pénitentiaire pour désigner le fait qu’un délinquant cesse de l’être. On aurait pu dire : rédemption, conversion, résipiscence. Mais cela sent trop l’Évangile, trop la tradition. Il faut un mot laid, administratif, mort-né, qui permettra aux doctorants en sociologie carcérale d’obtenir un poste.

La production lexicale du régime est inépuisable, pathétique et souvent hilarante : “personne menstruée”, “parent 1 / parent 2”, “déconstruire la masculinité hégémonique”, “littératie émotionnelle”, “gouvernance inclusive”, “citoyenneté climatique”, “auto-saisie de la parole par les minorités”. C’est un dialecte. Une novlangue. Le patois de la caste dominante.

VI.4 – La bureaucratie comme religion et théâtre

La bureaucratie soviétisée est désormais une religion. Elle croit au pouvoir du formulaire, à la vertu rédemptrice de la commission, au dogme du rapport, au miracle du décret.

Un élève se suicide ? Pas d’émotion. Une commission a été réunie.
Un carburant augmente de 7 centimes à cause d’un mécanisme d’économie d’énergie ? C’est que la “transition écologique est en marche”.

Tout est faux, mais tout est noté, classé, tamponné. Le réel est vaincu par l’archivage.

C’est la tyrannie des experts, des directeurs de services, des cabinets-conseils, des inspecteurs de l’Éducation nationale qui font des descentes dans des écoles privées, interrogent des enfants sans témoin, fouillent des cartables. Des hommes qui n’ont rien créé, rien produit, mais qui régentent.

VI.5 – Les perles du soviétisme contemporain

Quelques exemples pour la postérité :

  • En 2023, un fonctionnaire fait un malaise à l’Assemblée nationale. On évacue tout l’hémicycle : l’État ne connaît pas la mesure.
  • Les influenceurs sont “créatifs”, donc il faut les “normaliser” (Bruno Le Maire). Car la liberté, pour être acceptée, doit être normée.
  • Des millions de logements vides, pendant que d’autres millions deviennent interdits à la location, pour des raisons écologiques. L’impératif écologique broie l’impératif social, sans hiérarchie ni débat.
  • Les chanteurs de rue sont assignés à un mètre carré précis par la préfecture. La spontanéité est suspecte. Le chant devient crime si non géolocalisé.
  • L’argent liquide est mal vu. Le citoyen libre l’est trop. Il faut le surveiller.

Nous sommes dans le règne du grotesque institutionnalisé, du kafkaïsme burlesque. Une société à la fois très sérieuse et foncièrement risible.


Conclusion générale de la Partie VI

Le soviétisme contemporain en France ne tue plus l’âme par le sang, mais par l’ennui, la paperasse, le ridicule, la régulation imbécile, l’insulte à la beauté, l’aplatissement des âmes. Il ne se déploie plus dans les camps, mais dans les commissions. Il ne prend plus les gens par la force, mais par la fatigue et le consentement résigné.

Il n’y a plus de tyran. Il n’y a plus d’ennemi. Il n’y a plus de cause. Il n’y a que des clercs, des fichiers, des injonctions contradictoires, des obsessions sémantiques, des mots vides et des enfants qu’on interroge à l’école pour savoir si leurs parents votent mal.

Le soviétisme d’aujourd’hui n’a plus besoin de peur : il a la norme.
Il n’a plus besoin de dictature : il a la procédure.
Il n’a plus besoin de dissidents : il les a redéfinis en “déviants”.

Et c’est ainsi que le grand rire froid des morts vient hanter les arrières-boutiques de la République.


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