Election présidentielle: vous ne passerez pas !

Il n’y a pas de voie électorale. Si vous faites partie des honnêtes gens, vous serez refoulé. Le système n’admet que des destructeurs de civilisation. Si vous ne le savez pas, lisez les autres articles de ce blog. Intéressons-nous ici aux barrages que vous rencontrerez. En un mot: IMPOSSIBLE !

Nous avons essayé, c’est moins possible encore aujourd’hui qu’hier. Nos candidats n’ont jamais été tolérés. L’administration a carrément refusé de m’envoyer le dossier. Quand bien même vous auriez le dossier, de deux choses l’une: soit vous obtenez les signatures, soit pas. Les maires reçoivent des mots clairs: « vous signez pour ce candidat-ci (vous), et vous perdez vos dernières enveloppes, en plus on vous débarque. Pigé ? ». Vous ne les aurez donc pas, en tous cas pas en nombre suffisant (quelques maires qui partent à la retraite n’en n’ont plus rien à cirer et ont misé sur vous, ils sont cinq en tout et pour tout). Mais à supposer que miraculeusement, les 500 maires signent, de deux choses l’une: soit vous êtes soutenu par les médias, soit pas. Vous serez laminé par les médias, qui vous découvriront une pédophilie ou des comptes bancaires à Panama. Mais supposons que par miracle, tel ne soit pas le cas. En ce cas, de deux choses l’une: soit on vous fiche la pression personnellement, soit pas. L’usage veut qu’on vous passe à tabac une ou deux fois, on vous éclatera la rate, on vous mettra des coups de pieds dans la figure pendant que vous serez au sol (vous y laisserez vos dents), vous serez cambriolé (adieu à votre collection de timbres…), vous subirez des menaces et des injures dans la rue, des crachats, et à nouveau des gros bras vont dérégler votre voiture ou tenter de vous empoisonner ou de faire péter votre appartement (n(‘allez pas en randonné en forêt, ayez des gardes-du-corps, ne sortez pas, ne dormez pas une semaine de suite au même endroit), la DGSI va vous envoyer deux ou trois spécialistes qui connaissent leur affaire. Mais supposons que cela n’arrive pas, pour une raison qui m’échappe totalement. Vous vous retrouvez dans des débats publics. De deux choses l’une: soit les autres candidats vous laminent, soit pas. Soyons clairs: ils vont vous réduire en bouillie. Ils pratiquent depuis des décennies alors que vous débarquez de la lune. Ils ponctuent leurs phrases de mots-clés que vous ignorez et qui amènent le soutien de loges obscures dont vous n’avez pas idée. Mais supposons que ce jour-là, à cause d’un orage magnétique, personne n’entende les autres et ne retienne que vous. Vous avez un charisme extraordinaire, tout le monde vous veut sur les plateaux, vous ne commettez jamais un mot de trop, vous êtes beau, bien habillé, drôle, plaisant, avec un passé absolument irréprochable, aucune manie, aucun tic, pas de tâche de vin sur la figure, pas de tatouage (ou très discret), une santé de fer, vous êtes disponible, les femmes raffolent de vous et les hommes ne sont pas jaloux. De deux choses l’une: soit vous allez courageusement jusqu’au jour de l’élection, soit pas. C’est clair: le candidat le plus en vue va vous proposer de vous rallier. Vous n’avez qu’1 ou 2% dans les sondages. Faut-il vous maintenir, au risque que les millions de Français qui votent pour l’autre vous haïssent et se rappellent toute leur vie que vous avez empêché l’élection du « meilleur candidat » ? Vos enfants, vos cousins, vos voisins recevront des messages de menaces, l’un de vos neveux sera agressé. Les impôts vont magiquement venir vous voir pour un redressement fiscal. Tout pourrait s’arranger si vous laissez tomber. Mais parce que vous êtes superman, vous tenez bon ! De deux choses l’une: soit vous avez 10 millions cash, tout de suite, soit vous ne les avez pas. Chance incroyable, vous avez joué au Loto et bingo, c’est le jackpot ! Ou alors, un émir a de l’argent pour vous et ni Bercy, ni l’ACPR, ni l’AMLA, ni TRACFIN ne pipent mot, ils laissent passer ! ça alors, c’est du pot ! t puis, des banques acceptent de vous ouvrir un compte de campagne. Pour une veine, c’est une veine ! Passons. Vous vous retrouvez au 20 heures, vos affiches et votre programme ont bien été acheminés au bon endroit, tout s’est fait correctement (alors que ce n’est jamais le cas pour un candidat hors-système mais rêvons…). A 20.00, le jour J, soit vous avez les 10 millions de voix pour être au second tour, soit pas. Bon, on va pas se beurrer des tartines: vous aurez 275.000 voix, comme tout le monde. Mais pas de pot, le ministère n’en décompte que 8700. Et pas moyen de faire sortir le vrai chiffre. De toute façon, 275.000 voix, ça ne suffit pas. Vous êtes recalé. Mais sacré Bon Dieu, voilà que le journal de 20.00 annonce que vous avez gagné ! Vous êtes élu. Merci Jésus ! On vous intronise, vous entrez à l’Elysée. Des centaines de filles toutes plus belles les unes que les autres sont prêtes à tout pour vous séduire, mais vous ne craquez pas. L’ambassadeur américains vient vous voir et vous dit: « Les Etats-Unis et nos amis n’aimeraient pas que vous touchiez aux impôts, ça pourrait mal se passer, et vous n’avez pas d’armée pour nous empêcher de vous faire quitter le Mali, où se trouve de quoi faire tourner vos centrales. OK ? Alors, voilà ce qu’on va faire… » Là, vous lui dites dans les yeux, tel John Wayne: « Mon pote, continues sur ce ton et je vais te passer par la fenêtre. Sors d’ici, ou c’est moi qui te sors avec mon pied au cul. » Le grand rabin vient aussi pour vous raisonner, avec l’archevêque de Paris, expliquant que vos méthodes rappellent les heures les plus sombres et qu »‘on vous suspecte d’être d’ultra-droite nazi. Croyez-moi, ça sent le merlu pas frais et il est temps de mettre les adjas. Mais vous assumez ! « Vous les religieux, je vous conseille de vous enfermer dans vos paroisses, parce que je vais faire du nettoyage ! » Cet homme est tout simplement un miracle sur patte, et encore vivant ! Voilà-t’y pas que les syndicats se collent dans la rue. Tout est bouché. Ils exigent votre mission. Les infirmières ne peuvent plus travailler, les écoles sont bloquées, plus d’essence dans les raffineries, l’économie sombre en chute libre. Mais soudains, allelouïa, tout s’arrange sans que vous y compreniez rien.

Ca fait beaucoup de miracles, pas vrai ? Mais supposons. Vous y êtes, au pouvoir, et aucun nuage à l’horizon. Eh bien, je vais vous dire: c’est là qu’arrive la plus mauvaise surprise. Vous ne pourrez tout simplement pas réformer le pays, parce que sa gestion a été remise intégralement à l’Europe: impôts, défense, monnaie, taux directeurs, syndicats, programmes scolaires, armée, surveillance des individus, réglementations médicale qui va jusqu’à la gestion des caries dentaires, tout, tout, tout dépend de l’étranger ! Vous êtes paralysé. Vous servez de potiche. Et comme vous ne pouvez rien faire, de ce fait, ce sont les bons les Français, cette fois, qui commencent à gronder. Là-dessus, il se produit le classique combo d’emmerdements destinés à vous faire plier: on lance des problèmes sérieux: pandémie, ou guerre, ou émeutes… Vous êtes débordé.

Conclusion ? De deux choses l’une: soit vous démissionnez au bout de trois mois, soit vous vous accrochez. Si vous vous accrochez, vous êtes accueilli avec des vivats par toute la presse… dans le camp des salauds.

Voilà ce qui attend un candidat qui voudrait vraiment bien faire.

La voie électorale, nous l’avons essayée maintes fois depuis 40 ans, ça ne marchera jamais. Aucun adversaire du système n’y accédera jamais. Il faut que ce soit clair dans votre esprit. Aucun militant anti-parti n’accédait au Soviet Suprême en Union soviétique ni à l’un quelconque des soviets locaux. Je suis fasciné de voir que des Français rationnels et adultes sont encore dans cette foi… La République française est l’un des soviets européens. Je n’ai pas besoin de vous expliquer pourquoi : nous avons recensé 70 points qui confirment que l’Europe est une nouvelle union soviétique, comme l’ont dit d’ailleurs Vladimir Boukovsky et Alexande Soljenitsyne. C’est la Commission européenne, élue par personne, qui décide. Un point c’est tout. Et c’est d’ailleurs pour cela que MM. Asselineau et Philippot veulent en sortir (ce en quoi ils ont raison, mais sans aller jusqu’au bout du raisonnement).

La solution n’est pas là.

Rémy D. WIEDEMANN


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